Prières pour la paix (25/02/2022)

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Nous serons 34 et peut-être quelques-uns de plus ce dimanche à La Pati, à Compesières. Celles et ceux qui ne se sont pas inscrits peuvent venir à l’apéritif que nous nous offrirons mutuellement avant de déguster qui la fondue qui les lasagnes en ce dernier jour d’ouverture de la patinoire éphémère de Compesières. Et pourtant le monde n’est plus tout à fait comme avant.

Le maître de la Russie et ses obligés ont décidé de mettre l’Ukraine au pas, par la force des bombes: l’Ukraine qui refusait la neutralité, qui croyait pouvoir rejoindre l’Union européenne et l’OTAN, son bouclier armé; l’Ukraine, le berceau de la Russie, l’Ukraine qui lui a donné la foi en Jésus Christ, version orientale ou orthodoxe. Une normalisation tragique, peut-être lourde de conséquences, que nous regardons impuissants sur nos smartphones, à la télé.

Qui est prêt à mourir pour l’Ukraine? 

Personne! Et c’est pour ça que l’Europe, fidèle alliée des Etats-Uns, toujours maître du monde et champions du monde toute catégorie en matière de dépenses militaires, est réduite aux cris indignés, aux appels au cessez-le-feu, aux prières pour la paix, que propose ce jour notre évêque Charles Morerod au lendemain de ce 24 février funeste.

Ce n’est pas la première fois que l’armée russe impose la loi de Moscou. Souvenons-nous de la Hongrie, du Mur de Berlin, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne au temps de Solidarnosc. Et il faut bien admettre que la loi de Washington s’impose aussi parfois par les armes ou par d’autres interventions - la loi du dollar - plus discrètes mais non moins réelles: à Cuba, au Chili, au Kosovo. Se souvient-on des frappes chirurgicales sur Belgrade en 1999, durant 78 jours? Comme les provinces du Donbass, le Kosovo était aussi en sécession.

Que sera notre prière? La paix bien sûr, mais quelle paix et à quelles conditions? Que ferons-nous dimanche à Compesières ou mercredi des Cendres 2 mars, à 9h à Sainte-Claire, à 17h à Sainte-Croix, à 19h à Troinex?

Sommes-nous prêts collectivement, nous les Suisses qui importons de Russie 44% de notre gaz, à fermer le robinet?

Tout cela nous dépasse évidemment. JFM

NB: Ce texte d’opinion reflète que le point de vue de son auteur. Ce blog accueille volontiers des avis des paroissiens qui souhaitent s’exprimer. 

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