Fatima, Marie, le pape, l’Ukraine (24/03/2022)

77283A6C-75A4-4881-9BC4-B1D771DD6FD6.jpegLe Pape, combien de divisions? Le mot de Staline serait-il à nouveau d’actualité? Ce vendredi 25 mars, fête de l’Annonciation, François mobilise toute la catholicité pour la paix. Il va consacrer l’Ukraine et la Russie au coeur immaculé de Marie. Un acte spirituelle (lire ce qu’en dit cath.ch) qui fleure bon le XIXe siècle mais qui, à la lecture de la prière que le pape a publiée pour être lue par tous, a des notes de nostra culpa, qui plairont à ceux qui pensent que la guerre actuelle est le fruit vénéneux de notre aveuglement collectif. 

La semaine dernière le magazine La Vie avait publié un intéressant article sur l’origine de cette consécration. Elle se raccroche au deuxième secret de la prophétie de Fatima. 

Extrait de la prière de François pour la consécration de l’Ukraine et de la Russie au Coeur immaculé de Marie:

(…) Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur ! (…)

L’injonction papale est redescendue jusqu’à Compesières par un courriel adressé aux prêtres signé d’Alain Raemy, adjoint de Charles Morerod, notre évêque. Voici son message:

Aux prêtres du diocèse (et pour information à d’autres personnes et entités)

Chers confrères,

Nous venons de recevoir ce mardi à 14h, du Saint-Siège et de la Nonciature apostolique, l’appel du Pape Françoisà s’unir partout à son acte de consécration de l’humanité, des nations en conflit, et en particulier de l’Ukraine et de la Russie au Cœur immaculé de Marie, pour que cessent les guerres et pour que règne la paix, ce vendredi 25 mars, fête de l’Annonciation :

« Je vous invite donc à vous unir à cet Acte, en convoquant, dans la journée du vendredi 25 mars, les prêtres, les religieux et les autres fidèles à la prière communautaire dans les lieux sacrés, afin que le saint Peuple de Dieu fasse monter vers sa Mère la supplique, unanime et pressante. Je vous transmets, pour ce faire, le texte de prière de consécration appropriée, afin que vous puissiez la réciter, au cours de cette journée, en union fraternelle. ».

Les évêques suisses seront tous à Näfels à l’occasion du jubilé de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ). Nous aurons une célébration nationale commune là-bas à 14h15.

Nous vous demandons de faire de même dans chacune de vos UP, où et comme vous il vous semblera bon, en reprenant la prière de consécration tout simplement.

Il est possible d’en faire une célébration pénitentielle comme cela sera le cas à St-Pierre de Rome. Il est demandé de le faire le jour même, vendredi 25 mars. Faites de votre mieux !

Les organisations des communautés religieuses et des missions linguistiques ont reçu directement de la CES un appel en ce sens et doivent le faire suivre aussi.

Que tout concoure au bien de la paix pour tous !

+ Alain de Raemy

Evidemment, des voix discordantes et concordantes sont montés de la terre où l’humain adore ajouter son grain de sel. Je retiens cette réflexion lu dans un courriel de la paroisse Saint-François: « De façon particulière, c’est la Russie et l’Ukraine qui sont présentées à Dieu. Mais aujourd’hui, 25 guerres existent sur notre planète. Il n’est pas question d’en faire l’énumération ici, mais de prendre conscience que notre monde d’aujourd’hui a besoin de paix l »

Night-club Fever à Carouge

3251C91F-D28C-4A7C-B9F9-40A5B2D37998.jpegCe vendredi justement une messe sera célébrée à l’église Sainte-Croix de Carouge. Elle ouvre une manifestation originale, audacieusement dénommée Night Fever.

La soirée est animée par les jeunes de notre unité pastorale, indique notre abbé Elie Maomou dans son courriel adressé à la liste de personnes inscrites aux informations de Carouge. Elle commencera par la messe de 18h30 et se poursuivra par une veillée de prière, de chant et d'adoration. Elle se terminera par les Complies à 23h30 et la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation. Le but de cette soirée est de transmettre la joie que nous éprouvons nous-mêmes en invitant les passants à être touchés par l'amour et la miséricorde de Dieu.

Soupe de Carême dimanche à Compesières

95B8A0A4-8AB8-4780-B3EA-F87B24320D59.jpegLa consécration de la Russie et de l’Ukraine au Coeur immaculé de Marie sera sans doute au coeur des conversations ce dimanche à Compesières à l’heure de l’apéro et de la Soupe de Carême. L’occasion d’en savoir plus d’ici-là. La Soupe de Carême est ouverte à toutes et tous (même si vous n’êtes pas inscrit). N’oubliez pas vos couverts! 

La lettre de l’évêque sur le Synode

A noter que, ce dimanche 27 mars, la lettre pastorale de notre évêque sera lue en chaire durant la messe de 10h. Le texte est sous embargo et est consacré au Synode, c’est à dire à la gouvernance de l’Eglise. L’actualité se bousculant, les plus attentifs parmi les lecteurs de Compesières Info auront peut-être noté que le pape François avait signé cette semaine la nouvelle Constitution de l’Eglise catholique. L’élément qui me paraît le plus important à ce sujet est l’affirmation que la Curie est une sorte d’état-major qui est au service du pape et des évêques et ne saurait pas être un filtre entre le pape et les évêques. Un pas de côté cardinal!

FC6FAB98-5FF0-42E8-AF3A-7B2957FEA0E3.jpegDernière information, le 27 mars coïncide avec la mi-carême. La tradition voulait que des roses soient vendues à la sortie de la messe en faveur de l’Action de Carême. Le Conseil de communauté Salève a renoncé, le 2 février, à cette action car il a considéré que ces roses importées d’Afrique ne seraient pas assez écologiques. Des chocolats nous seront offerts à la sortie de la messe. Faisons bon accueil aux vendeurs.

 

NB: Note mise à jour le 25 mars. 

 

PS: Pour les personnes intéressées, voici l’article publié dans La Vie:

 

Consécration de la Russie et de l’Ukraine : un pape, un patriarche et le secret de Fatima

Marie-Lucile Kubacki, à Rome - 17 mars 2022 à 17:51

[Chroniques romaines] L’actualité vaticane sous l’œil de notre correspondante à Rome. Comment comprendre cette « consécration » voulu par François et quelle est son histoire ?

Le pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au cœur immaculé de Marie, en la basilique Saint-Pierre de Rome le 25 mars 2022, lors de la Célébration de la pénitence. Le même acte, le même jour, sera accompli à Fatima au Portugal par le cardinal Konrad Krajewski, aumônier du Vatican, en tant qu'envoyé du Saint-Père.

Ce geste spirituel et symbolique fort recouvre un nombre important de références. Il est aussi le fruit d’une histoire empreinte de mystère. Il rappelle enfin qu’au-delà des danses diplomatiques, le rôle d’un responsable religieux est aussi de poser des actes de foi à dimension prophétique.

Les trois secrets de Fatima 

Pour en comprendre la teneur, il est nécessaire de faire un bond d’un siècle dans le passé. Car le geste du pape prend sa source dans les apparitions de Fatima en 1917. Dans cette petite ville du Portugal, pendant la Première Guerre mondiale, trois petits bergers, dont une certaine Lucia dos Santos, rapportent qu’une « dame » leur est apparue à plusieurs reprises entre mai et octobre, leur demandant de faire pénitence et des sacrifices pour sauver les pécheurs.

L’Histoire retient particulièrement une de ces apparitions, celle du 13 juillet 1917. Marie aurait alors donné aux enfants une révélation en trois points, les fameux « trois secrets de Fatima ».

D’abord, une vision de l’enfer. Enfin, une vision allégorique dans laquelle un évêque vêtu de blanc traverse une ville à moitié en ruines, priant pour les âmes des cadavres qui jonchent son chemin, avant d’arriver au sommet d’une montagne où se trouve une grande croix au pied de laquelle il se fait tuer par un groupe de soldats.

Consacrer la Russie, une demande de la Vierge Marie

Et, entre ces deux « secrets », la question de la consécration de la Russie. Lucie, l’a rédigé pour la première fois en 1927 pour ses confesseurs, puis à nouveau dans un mémoire en 1941. Elle cite les paroles de la Vierge Marie : « Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père. »

Elle continue : « Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »

Trois papes et une voyante devenue religieuse 

Toute sa vie, Lucie – qui ensuite devient religieuse – se bat pour obtenir cette « consécration du monde au cœur immaculé de Marie avec mention spéciale de la Russie ». Elle multiplie les démarches auprès des papes, envoie des lettres. Si elle échoue auprès de Pie XI, elle trouve en Pie XII un auditeur déjà convaincu – il avait reçu son ordination épiscopale le 13 mai 1917, jour de la première apparition.

La première consécration du monde au Coeur immaculé de Marie est donc faîte par Pie XII, en pleine deuxième guerre mondiale, le 31 octobre 1942. Il étend à l’Église universelle la fête du Coeur Immaculé de Marie, célébrée le 22 août. En 1952, il consacre spécifiquement la Russie par une lettre apostolique. Le geste sera renouvelé par Paul VI le 13 mai 1967, puis par Jean-Paul II le 13 mai 1982.

À chaque fois, Lucie estime que la consécration n’est pas valable car les « évêques du monde » n’y ont pas été associés, contrairement à ce que lui a demandé la Vierge. Il faut attendre le 25 mars 1984 pour Lucie donne son « placet » à la consécration opérée par Jean-Paul II, même s’il ne mentionne pas spécifiquement la Russie, probablement pour ne pas exciter les susceptibilités russes, en raison du contexte de guerre froide. Ajoutons que pour ce pape, la référence est double. En effet, l’idée de la consécration à Marie est très présente dans la théologie de Louis Grignon de Monfort, son saint préféré.

La Vierge sauve la vie de Jean Paul II 

Le mystère qui entoure Fatima connaît d’ailleurs un sommet sous Jean Paul II. Juste après l’attentat dont il a été victime le 13 mai 1981, celui-ci demande à prendre connaissance du troisième secret. En effet, il ne lui a pas échappé que le 13 mai est précisément la date anniversaire de la première apparition de Fatima.

En découvrant que la vision évoque un évêque en blanc tombant sous les balles, le pape polonais a la conviction la Vierge lui a sauvé la vie. Dans sa biographie Jean Paul II, Bernard Lecomte relate un souvenir que lui a partagé le philosophe Stefan Swiezawski, grand ami du pape : attrapant son bras, Jean Paul II avait eu ces mots « C'était le jour, l'heure et les minutes ! ». La balle qui a failli le tuer est enchâssée, depuis, dans la couronne de la statue de Notre-Dame de Fatima.

Certes, Lucie a validé la consécration de 1984, mais l’affaire n’est pas close pour autant. Parce que la Russie n’a pas été spécifiquement mentionnée, certaines voix – notamment dans les milieux traditionalistes – estiment que la consécration n’a jamais été faite. « Stricto sensu, estime Joachim Bouflet dans son ouvrage Fatima 1917-2017 (Cerf), elles n’ont pas tort, mais c’est à l’Église qu’il appartient non seulement de juger de l’authenticité d’une révélation privée, mais également de décider des formes et des modalités selon laquelle elle peut être communiquée au peuple de Dieu, et de quelle suite il convient de lui donner. »

Ajoutant : « Cette demande de consécration de la Russie au Coeur immaculé de Marie était assortie d’une promesse de la Vierge : la conversion de la Russie et le don d’un temps de paix au monde si l’on exauçait le désir de ce Coeur immaculé. La Russie s’est-elle convertie ? Certains répondent par l’affirmative, avançant comme argument la chute du communisme et le réveil de la foi en Russie; mais la Vierge entendait-elle seulement cela ? » Pour d’autres, la situation mondiale atteste du contraire.

Un Cœur plus fort que les armes

En 2000, lors de la révélation publique du troisième secret, le Vatican a voulu couper court à la controverse, en ​​affirmant que Lucie, devenue religieuse, avait confirmé personnellement « que cet acte solennel et universel de consécration correspondait à ce que voulait Notre-Dame (« Sim, està feita, tal como Nossa Senhora a pediu, desde o dia 25 de Março de 1984 »: « Oui, cela a été fait, comme Notre-Dame l'avait demandé, le 25 mars 1984 »: lettre du 8 novembre 1989) » et que par conséquent « toute discussion, toute nouvelle pétition est sans fondement. »

À cette occasion, le Vatican publie également un long commentaire théologique de Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, où il met en garde contre la tentation d’une lecture sensationaliste et de fantasmes apocalyptiques : « Dans la mesure où des événements particuliers sont représentés, ils appartiennent désormais au passé, écrit-il. Ceux qui attendaient des révélations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde et sur le cours futur de l'histoire seront déçus. Fatima n'offre pas de telles satisfactions à notre curiosité, comme du reste en général la foi chrétienne ne veut pas et ne peut pas être une pâture pour notre curiosité. »

Et de conclure sur le sens des mots « Mon Cœur immaculé triomphera » : « Qu'est-ce que cela signifie ? interroge-t-il. Le Cœur ouvert à Dieu, purifié par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte. »

Un enjeu politique ?

Dépolitiser et déshystériser les interprétations du message de Fatima, tel semble être l’enjeu à Rome. En effet, comme l’écrivait le théologien portugais Clodovis M Boff – frère de Léonardo, cité par Joachim Bouflet, de toutes les apparitions de la Vierge, « Fatima est celle qui a le plus de poids socio-politique » : « On y parle de guerres mondiales, poursuit-il. La prophétie de Marie au Portugal fait références aux nations, comme dans les livres des prophètes. Elle concerne, en particulier, l’immense et puissante Russie de l’époque et son expansionnisme idéologique et militaire. Elle fait appel à l’intervention du pape et de l’épiscopat au niveau mondial. Elle s’adresse à tous les fidèes et à l’humanité en général. Bref, sa signification est vraiment historico-mondiale. »

Se situer sur le plan vraiment « spirituel » sera donc un enjeu dans cet acte de consécration pour le pape François. C’est en ce sens qu’il faut comprendre sa volonté de consacrer en même temps la Russie et l’Ukraine. Réagissant à la nouvelle sur le réseau social Twitter, Antonio Spadaro, jésuite proche du pape François et directeur de la revue Civiltà Cattolica écrit que cette consécration des deux pays ensemble est une manière de nier « toute forme de "Gott mit uns" réaffirmant la vision non nationaliste de la foi chrétienne », ajoutant que « chaque consécration d'une armée contre une autre sonne faux et blasphématoire ».

Consacrer les deux pays « en même temps » est une manière de dénoncer l’instrumentalisation du spirituel par le politique... Cela peut donc être vu aussi comme une critique de la position tant de Poutine que du patriarche de Moscou Kirill.

Vladimir Poutine s'est posé en libérateur des orthodoxes ukrainiens rattachés au Patriarcat de Moscou, accusant Kiev de s’en prendre à leur Église – version battue en brèche par le responsable même de la branche ukrainienne du Partiarcat de Moscou qui a qualifié l’agression russe de « grand malheur ». Dans ses prises de parole publiques, le patriarche de Moscou a quant à lui endossé le discours du Kremlin, évoquant un « combat métaphysique ».

Un choc de civilisations

Le 16 mars 2022, dans une communication téléphonique, le pape François a déclaré à Kirill : « En tant que pasteurs nous avons le devoir de rester proches et d'aider tous ceux qui souffrent de la guerre. Autrefois, on parlait aussi dans nos Églises de la guerre sainte ou de la guerre juste. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas parler ainsi. La conscience chrétienne de l'importance de la paix se développe. » Trois jours plus tôt, lors de son angelus, il avait lancé devant les pèlerins massés place Saint Pierre : « Dieu est uniquement Dieu de la paix, il n’est pas Dieu de la guerre, et qui soutient la violence en profane le nom. » À bon entendeur.

Mais côté russe, peut-on entendre cette approche de dissociation du sabre et du goupillon ? « Il faut bien être conscient qu’en Russie tout ce qui vient du pape est perçu comme du prosélytisme, commente le journaliste spécialiste du Vatican et d’Europe de l’est Bernard Lecomte. Jean Paul II a régulièrement été l’objet de cette accusation par le Patriarcat de Moscou. »

Il poursuit : « Jean Paul II voulait que l’Europe respire avec ses deux poumons, oriental et occidental. Or c’est exactement le contraire de ce que souhaitent les autorités politiques et religieuses en Russie qui évoquent deux civilisations : l’Occidentale, pervertie, et la leur. » Au Patriarcat de Moscou, il est à noter que les intellectuels et responsables d’Église, en particulier hors de Russie, ont rarement été aussi nombreux à refuser publiquement les justifications religieuses à la guerre, en lien avec les idéologies nationalistes et impérialistes. L'Église ukrainienne liée au Patriarcat de Moscou a dénoncé comme « sacrilège » et « profanation » l'utilisation de certaines églises par l'armée russe comme dépôt d'armes et postes de tir. Le combat spirituel se joue là, aussi.

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