Notre évêque Charles Morerod face à JC (28/03/2022)

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C’était à Fribourg devant un public qui le connaît mieux qu’à Genève ou Lausanne, cités dont il est aussi l’évêque. Vendredi soir, 25 mars, Charles Morerod, qui fut 15 ans professeur de théologie à Rome jusqu’à diriger son école, était l’invité de 52 Minutes, l’émission qui voit la Suisse et les Suisses par le petit bout de la lorgnette, et de d’un des deux Vincent, le cravaté, le Monsieur Loyal dans les cirques, qui endossa l’automne dernier l’habit du Christ lui-même dans la très controversée Vie de JC, de Zep et ses disciples. 

Sauf que de JC, il n’en fut que guère question. Pas un mot sur cette réécriture zepique, loufoque - et assez niaise - de la vie de Jésus, série en vingt épisodes diffusée l’automne dernier par notre chère RTS. Était-ce une demande expresse de Charles? Notre évêque bien emprunté quand l’autre Vincent, le clown dans les cirques, lui demanda: « C’est quoi la Bonne Nouvelle ».

On parla aussi brièvement du Synode qui était au coeur de la lettre pastorale de notre évêque de ce 27 mars et qui devait être lue en chaire ce dimanche de la mi-Carême. Ce ne fut pas le cas à Compesières. 

5F91C917-342E-43D2-ACD9-3E6C080C5E89.jpegL’officiant, l’abbé Contraire - ça ne s’invente pas - jugea la missive trop longue pour être infligée à la quarantaine de fidèles présents. « Il me faut bien 20 minutes pour lire cette lettre et je sais d’expérience qu’après cinq ou six minutes, les gens se tortillent sur leur chaise - pas très confortable à compesières - et regardent en l’air. A Comnpesières, le ciel de l’église est constellé  d’étoiles, de blasons et de signes chrétiens, propice à toutes les échappées belles. 

64A06C5C-78C4-450B-A500-2CB1F66A219C.jpegPour l’avoir lue, j’avoue que la Lettre pastorale est bien moins enlevée que les 20 minutes d’interview de vendredi soir (à voir ou revoir ici). Charles y distille ses petites pointes gentiment moqueuses dans une élocution que sa timidité rend parfois inaudible hélas. Qu’aurait été la Bonne Nouvelle si JC avait été timide, bègue ou manchot? Son léger handicap a tout de même permis à l’homme en col romain de déclencher une salve d’applaudissements, qu’il a charitablement rendue à son interlocuteur, le brave Théodore. Le jeune homme balance entre la prêtrise et la finance pour gravir les marches du pouvoir.

Point de question sur le pouvoir des évêques durant cet échange plutôt bon enfant. Dommage, alors que François vient de signer la nouvelle constitution de l’Eglise, qui promet de lâcher la bride aux évêques et place - une révolution -  la Curie non plus entre l’évêque de Rome et les chefs des églises locales mais au service des deux…

À propos de la Bonne Nouvelle, Charles s’est trouvé un peu dépourvu pour répondre à la question impromptue: c’est quoi la BN (comme on dit BA)? Point de foi en Dieu qui sauve ou de rachat des péchés ou de vie éternelle dans la bouche du prélat, juste l’indication bibliographique qu’à la fin de la Bible on trouve quatre textes racontant la même histoire, ce sont les Evangiles (ce qui en français se traduit par bonne nouvelle). 

Même difficulté pour expliquer le synode. Ce n’est pas un sondage d’opinion dit l’évêque mais un processus. Notre processus synodal, c’est le titre de sa lettre pastorale. Bref au temps des réseaux sociaux, on demande à la base son avis sur l’Eglise. Chacun sait dans la vraie vie que l’enquête de satisfaction sert à remettre au pas l’encadrement. En mettant de côté passablement de questions qui fâchent. Ce n’est pas un hasard si le clergé est entré dans ce processus synodal à reculons.

A propos de questions qui fâchent, les deux Vincent ont éludé celle sur les abus sexuels - une enquête est en cours en Suisse. Une téléspectatrice télécommandée a demandé, première question, si l’évêque n’en avait pas marre qu’on lui demande toujours son avis sur l’avortement et, deuxième question, ce qu’il pensait de l’avortement. Charles n’a pas pu étouffé un franc éclat de rire. Il a vite retrouvé ses esprits: « J’ai rencontré pas plus tard qu’hier à Lucerne une femme qui m’a dit sa très longue souffrance de la perte de son enfant. » Silence. L’émission s’est arrêtée là. Brutalement.

Mais c’est peut-être ça le salut de Dieu: l’écoute aimante et attentive des souffrances de son prochain et la compassion. (JFM)

La soupe de Carême à Compesières

C1FAE808-FE7D-4D6F-B9F6-43D8F3E7191E.jpegC’était une première depuis 2019 à Troinex et un lointain souvenir à Compesières: la Soupe de Carême réuni une bonne trentaine de convives à la salle Saint-Sylvestre. La soupe de Gisèle et de ses copines était excellente et, en cette mi-Carème, chacun avait apporté qui un fromage qui un dessert. Les tables étaient fleuries de joyeuses jonquilles. Merci Marie et Viviane. Quel sera notre prochain repas à Compesières?

Quelques infos

Consultez régulièrement le site de notre Unité pastorale: https://upca.ch/

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