On a raté la Lettre pastorale de notre évêque (14/03/2023)

AA74EB8A-7953-4572-A40B-101816A47550.jpegNotre Eglise tourne comme une horloge. Automatiquement. Ses rouages sont nombreux. Pour s’en convaincre, il suffit de taper Genève dans l’annuaire du diocèse de Lausanne Genève et Fribourg. Résultat: 111 adresses diverses, pas toutes catholiques (une partie concerne la Genève internationale). Notre évêque Charles Morerod donne le tic et le tac à cette mécanique. 

Notre paroisse, comme toutes les paroisses de notre diocèse, aurait dû lire ce dimanche 12 mars la lettre pastorale que notre évêque nous adresse une fois l’an, au milieu du Carême. Le message nous est parvenu par courriel jeudi 9 mars. A temps donc, mais il nous a malheureusement échappé. Chacun peut le lire en cliquant sur ce lien

Le tic et le tac de l’horloge diocésaine renvoie aux structures de notre Eglise, structures que le synode 2023, le grand débat d’orientation lancé par François en octobre 2021, pourraient modifier un peu. « Il y a des raisons d’espérer » expliquera ce soir à 20 h, au temple de Plan-les-Ouates, la théologienne catholique française Anne Soupa. 

Ces structures sont au coeur du sermon de notre évêque de ce 12 mars. Il se garde bien d’évoquer les vrais problèmes auxquels les catholiques et lui-même doivent faire face: le vieillissement du clergé, l’effondrement du nombre des fidèles, les tiraillements sur les réformes à mener, la place des femmes, les emprises diverses qu’exercent les structures et le clergé sur les gens. Pas un mot sur le synode allemand ni sur les « provoc » d’Anne Soupa. 

Certes, et c’est le fond de la lettre pastorale 2023, les structures ne sont rien sans nous. Or, demande notre évêque, « savons-nous le don de Dieu ? Est-ce que j’attends quelque chose de Dieu, détaille-t-il? Est-ce qu’un don de Dieu a changé quelque chose dans ma vie ? Si je vais à l’église, qu’est-ce que j’espère y recevoir ? »

« En fait, écrit Charles Morerod, si nous ne répondons pas à ces questions, nous risquons fort de passer à côté de la vie chrétienne, ou de nous y intéresser pour des raisons qui ne sont pas centrales. Et de nombreuses personnes qui ne pouvaient répondre positivement à ces questions (même implicites) ont tout simplement cessé de venir à l’église. »

A méditer. 


Pour relire les lettres pastorales des années passées cliquer sur les mots soulignés. 


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