Dimanche des médias (21/05/2023)

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La  Journée mondiale de la liberté de la presse est fixée au 3 mai. L’Eglise catholique fixe au troisième dimanche de mai la Journée des médias. Pour mieux marquer sa différence? Ou manifester la liberté de la presse est bornée par ce que les évêques jugent bon d’être publié? 

Les médias sont au coeur de la diffusion de la Bonne nouvelle. Mais chacun sait qu’ils peuvent aussi transporter des fausses nouvelles qui sont d’autant plus perverses que les spécialistes des fake news sont passés maîtres dans l’art de leur donner tous les attributs de la vérité.

La seule réponse à cette cacophonie est de s’en tenir à la réponse du Christ.

A la question de Pilate, qu’est-ce que la vérité, le Christ se tait. C’est que Pilate, dont la femme l’incite à relâcher ce juste, est déchiré entre son obéissance à César, qui l’oblige à maintenir l’ordre public, et l’amour qu’il porte à son épouse, qui lui ouvre les portes de la libération, de l’autonomie, du respect de ce qu’il pense être juste.

On connaît la réponse de Pilate. On sait moins pourquoi la femme de Pilate range Jésus parmi les justes. Elle a sans doute attentivement suivi les événements qu’on lui a rapportés. Elle connaît la réponse à la question posée par le gouverneur de Judée. Elle a fait sienne cette parole de Jésus: « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Jésus est lui-même le média de la Bonne nouvelle. Point besoin d’imprimante, de rotative, de caméra, de micros, d’émetteur ou de réseau internet. 

La seule question qui prévaut en ce dimanche des médias n’est est-elle pas celle-ci: sommes nous des médias de la Bonne nouvelle?

Le dimanche des médias ne renvoie pas seulement aux professionnels ou bénévoles plus ou moins éclairés et compétents qui recherchent, vérifient, mettent en forme et diffusent des informations dignes de foi, des reportages, des enquêtes, des analyses, des interviews, bref des articles, des images, des sons sans lesquels nous serions sourds et aveugles sur les événements du monde. Imaginez un seul instant que nous soyons réduits au bouche  oreille. Serions-nous protégé des fausses nouvelles? Le monde serait sans doute plus silencieux, en serait-il plus juste? 

Les médias sont là. Chacun a un mobile dans sa poche. Nous sommes tous un peu journaliste. Avant de transférer une nouvelles vus sur notre petit écran, en avons-nous vérifiés la fiabilité? Ne coloportons-nous pas aussi des news plus ou moins fake?

Pour le reste, le site internet des évêques de Suisse répercute le message du pape pour ce dimanche.

IMG_1372.pngLe produit de la collecte de ce dimanche sert à financer les sites cath.ch qui diffuse dans les trois langues nationales. On peut s’inscrire à l’InfoLettre qui permet de rester au courant des actualités de l’Eglise et des religions. (Dons pour le Dimanche des médias: Bank Raiffeisen, Dorfplatz 7, 1735 Giffers, IBAN: CH34 8080 8002 9922 2163 9, Mention: Dimanche des médias)

L’argent va aussi à garnir le prix du concours Good News (Nouvelles de Dieu ou DieuActu). Vous pouvez voter jusqu’à ce soir minuit. 

Good News distingue les oeuvres des médias imprimés, audio-visuels ou connectés, ders médias modernes donc. Les humains ont déployés bien d’autres moyens pour se faire comprendre et transmettre des nouvelles: le crieur public, l’affichage, la peinture et la sculpture, le théâtre, la musique, la danse sont aussi des arts de la communication. Et puis il y a les rituels dont l’église catholique, héritière des cultes ancienss était friande.

L’un d’eux, très prisés naguère dans nos campagnes a disparu ou presque. Il m’est revenu en mémoire au gré d’une navigation récente sur l’Internet: le rituel des rogations. Le dominicain genevois Guy Musy en fait mention dans un article publié le 26 avril dernier par cath.ch: Y viennent plus. Pourquoi les églises se vident. Il en parle aussi sur sa chaîne Youtube

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