Léon XIV et les baïonnettes de Compesières (09/05/2025)
Que sera l'Américain Léon XIV? Un preux chevalier en croisade contre le capitalisme financier à la sauce Trump, comme le Polonais Jean Paul II fut un opposant actif aux régimes communistes et totalitaires et l'Argentin François un défenseur des pauvres et des migrants?
Pour nous, Genevois, gens de Compesières et de Bardonnex, Leon XIV s'inscrit dans la grande lignée de Léon XIII qui fit du Carougeois Gaspard Mermillod, le bouillant curé de Notre Dame de Genève, un cardinal.
Léon XIII réconcilia les catholiques avec la République et un petit peu avec la modernité condamnée par son prédécesseur Benoît XV (y a encore bien à faire…). Léon XIII a contribué à éteindre les feux du Kulturkampf, dont Compesières fut un foyer musclé (Il y a 150 ans, le baptême à la baïonnette de Compesières). Léon XIII est surtout resté dans l'histoire comme le pape de la doctrine sociale de l'Eglise, de l'ouverture à la démocratie, de la défense collective des ouvriers dans les syndicats.
Premières communions les 10 et 11 mai, dans les paroisses de Compesières, Troinex et Veyrier. Parmi les 107 enfants et ados qui s'initient à Jésus vainqueur de la mort, Dieu amour et au Saint Esprit porteur d'espérance, dix-neufs feront leur première communion ce samedi à 16h et dimanche à 10h à Troinex. Accompagnons-les dans nos prières et de notre participation.
Nous voilà au premier quart du XXIe siècle, les riches réclament à nouveau moins d’Etat, moins d’impôts, moins de solidarité, dans la foulée des libertariens au pouvoir à Washington; les totalitarismes se partagent le monde à leur guise, brisant la société des nations; l'IA, les robots autonomes créent, rédigent, fabriquent des images et des vidéos, tuent aussi sans intervention humaine, le nom et le parcours du nouveau pape, un Américain, un Péruvien, un mathématicien, Léon XIV est de bon augure.
Un Américain Léon XIV? De passeport surtout. Le nouvel évêque de Rome a aussi un passeport péruvien et désormais le passeport du Vatican. Lui ouvrira-t-il les portes de Moscou, de Pékin, de Dehli, de notre coeur?
Léon XIV est un homme du monde, un homme de l'internationale. Il a été général de son ordre, les Augustins, inspiré de Saint Augustin, évêque à Hippone en Algérie, un immense docteur de l'Eglise (354-430), dont nos frères réformés sont proches, considérant avec lui que le salut est une grâce de Dieu, bien moins qu'une récompense pour services rendus... ou fruits de quelques indulgences distribuées par un clergé représentant de Dieu sur terre ou encore en passant quelques portes ouvertes en cette année 2025 qui est aussi un Jubilé, une Année sainte... Mais ceci est une autre histoire.
Le nom de Léon renvoie aussi à un autre pape de l'Eglise primitive. Léon Ier, le Grand, la pape du concile de Chalcédoine qui fixa dans notre Credo, entre autre, après le concile de Nicée en 325, la toujours discutée double nature du Christ, "vrai Dieu et vrai homme". A la même époque, Rome était menacée par les barbares, les Huns, des "Russes de l'est". Leur chef Attila fut convaincu par Léon Le Grand de préserver la ville. Encore une autre histoire.
Qu'a décidé le Concile de Chalcédoine? La réponse de ChatGPT
Le concile de Chalcédoine, tenu en 451, est l’un des conciles œcuméniques les plus importants de l’histoire du christianisme. Il a essentiellement statué sur la nature du Christ, en réponse aux controverses christologiques de l’époque. Voici les décisions majeures du concile :
1. Définition dogmatique sur la double nature du Christ
Le concile a affirmé que Jésus-Christ est une seule personne en deux natures, pleinement divine et pleinement humaine, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation.
Cette formule condamne à la fois :
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le monophysisme, qui soutenait que le Christ n’avait qu’une seule nature, divine (condamnation de l’enseignement d’Eutychès),
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et les hérésies niant sa divinité ou son humanité.
2. Reconnaissance de l’autorité doctrinale de la lettre de saint Léon le Grand
Le concile approuve la célèbre Lettre à Flavien de Léon Ier, pape de Rome, qui expose clairement la doctrine des deux natures du Christ. Cette lettre fut saluée par les évêques du concile par l’acclamation :
« Pierre a parlé par la bouche de Léon. »
3. Condamnation de certaines hérésies
En plus du monophysisme, le concile réaffirme les condamnations antérieures du nestorianisme (qui séparait trop les deux natures du Christ) et du pélagianisme.
4. Organisation de l’Église
Le concile a aussi statué sur des questions disciplinaires et ecclésiologiques, notamment :
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L’élévation de Constantinople comme second siège après Rome, suscitant des tensions avec le patriarcat d’Alexandrie et avec Rome elle-même (le pape Léon Ier s’y opposa partiellement).
En résumé, le concile de Chalcédoine est un tournant doctrinal : il fonde le dogme de l’Incarnation tel que le maintient aujourd’hui encore l’Église catholique, l’Église orthodoxe et la majorité des Églises protestantes. Il marque aussi le début de la séparation durable avec les Églises dites « pré-chalcédoniennes » (comme les coptes et les arméniens), qui rejetèrent la définition du concile.
Souhaitez-vous un éclairage sur ces conséquences historiques ou sur les Églises qui ont rejeté Chalcédoine ?
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