La religion n’a plus trop la cote aujourd’hui, même si notre calendrier et de nombreux jours fériés sont encore calés sur la naissance, la vie, la mort et la ressurection de Jésus Christ.
Cet homme, fils de Dieu, est ressuscité d'entre les morts. Ce n’est pas croyable. Et pourtant…
Aujourd’hui comme hier, la majeure partie du genre humain vivant sur cette planète reconnaît l’existence d’une ou de divinités, une puissance, une énergie primordiale. Les traditions juives, chrétiennes et musulmanes croient que Dieu est cette puissance et cette énergie, qu’il est unique, qu’il s’est fait connaître dans l’histoire de l’humanité, qu’il est le commencement et la fin des choses.
Nous étions 2 milliards en 1927, nous serons 8 milliards en 2023 (voir ici et là).
Jésus Christ, dont la venue parmi les hommes était annoncée par les prophètes juifs, est un être singulier, à nul autre pareil. Son message - Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé - est d’une simplicité… évangélique. Mais diablement difficile à mettre en œuvre au quotidien.
La foi en Dieu et en son fils unique Jésus-Christ est un défi, une folie, une aventure, un engagement. Cette aventure est celles des croyants depuis la nuit des temps et des chrétiens depuis 2000 ans. C’est celles de nos parents et grands-parents d’ici et d’ailleurs. L’église de Compesières, dont les premières traces remontent aux années 500 après JC, en témoigne encore et toujours.
L’église de Compesières n’accueille plus qu’une poignée de paroissiens. D’autres se manifestent à l’occasion d’une épreuve ou d’un deuil. Sans en faire étalage, certains visitent des malades, des personnes en EMS, se préoccupent d’un voisin, d’une connaissance, entretiennent sans bruit leur réseau social de proximité.
Combien prient régulièrement ou à la dérobée? Combien lisent la Bible, la transmettent? Combien sont interpellés par les paroles d’une femme ou d’un homme du temps présent ou du temps passé qui a consacré sa vie à Dieu?
Les deux derniers grands textes du pape François - Laudato Si et Fratelli tutti - sont des marqueurs pour notre planète, pour les plus pauvres qui ne savent pas s’ils auront leur pain quotidien, pour eux, leur famille, leur quartier…
Donne-nous notre pain de ce jour… Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi… Délivre-nous du mal...
A Compesières, comme partout, la prière de Jésus est plus que jamais d’actualité: Nous apprenons le partage, à ne pas accaparer des biens qui pourraient manquer à d’autres, être des témoins de la réconciliation et de l’amour, lutter pour ne pas entrer en tentation. Vaste programme, n’est-ce pas!
A Compesières, comme partout, la foi est un défi. De tout temps, elle a pris des formes multiples. Et c’est tant mieux. Jésus n’a-t-il pas mis en garde les beaux parleurs que la modeste obole d’une veuve à l’entrée du temple a plus de prix aux yeux de Dieu que leurs salamalecs près de l’autel ?
Compesières, c’est donc bien 1200 baptisés, dit le registre de l’Eglise catholiques de Genève, et d’innombrables petits gestes invisibles. C’est aussi des frères séparés qui habitent cette région, des amis connus ou perdus de vue. Des marcheurs de Compostelle aussi. Et toutes sortes de gens en quête de paix. Quelles mains tendues sauront reconstruire un actif réseau des amis de Jésus ici?
Ce que dit Wikipedia sur Compesières
Compesières c’est aussi une histoire particulière. Le nom du hameau apparaît officiellement en 1270 quand l'évêque de Genève donne l’église aux chevaliers de Malte. Juste après la séparation d’avec nos frères protestants, au XVIe siècle, Compesières donne son nom à un pamphlet: la conspiration de Compesières chantée sur l’air de La Belle Escalade.
C’est en 1830 que l’église prend sa forme actuelle. Compesières, c’est alors une grande commune jusqu’à sa division entre Plan-les-Ouates et Bardonnex en 1852. C’est une grande paroisse jusqu’à la création de la paroisse catholique de Plan-les-Ouates, un siècle plus tard. C’est encore le haut lieu du baptême à la baïonnette, un fait divers resté fameux dans cette lutte dite du «Kulturkampf», qui voulait en tout imposer la seule loi de la République. C’est aujourd’hui une modeste paroisse, membre depuis 2020 de l’Unité pastorale Carouge Salève Acacias.
Compesières, c’est encore un site remarquable au sud du canton de Genève. Quatre édifices : le château siège du pouvoir civile et de la maire. L’école siège de la connaissance et de l’instruction publique. La nature nourricière représentée par la ferme naguère productrice de lait et de pain. L’église enfin, où l’on chante les louages d’un Dieu aimant, miséricordieux, serviteur. Vivent-ils en harmonie?
Plus de mille baptisés catholiques à Compesières! Si, si ! Une poignée fréquente la messe, célébrée deux fois par mois, en alternance avec Veyrier, le dimanche à 10 heures (à 17h durant cet été 2021). Les horaires détaillés sont disponibles sur le site theodia, sur celui de l’unité pastorale upca.ch et sur le site de l’Eglise catholique de Genève.