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  • Petit papa Noël... et Bethléem

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    "Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, Avec des jouets par milliers, N'oublie pas mes petits souliers..." Les enfants sont impatients. Les cadeaux, c'est la voiture rouge télécommandée, la barbie à la dernière mode, Zelda et tous ces jeux vidéos... Merveilleux, flamboyant, addictifs, marchands...

    Vous souvenez-vous des cadeaux que vous avez reçus l'an dernier? Posez la question à vos chers petits et aux grands aussi. Rares sont ceux qui pourront vous répondre. Ne manquez pas alors de glisser qu'à Noël, un sacré cadeau est descendu du ciel. Dieu s'est fait humain. Comme pour nous, une maman lui a donné naissance. Tout simplement. Et comment reconnait-on une maman et son enfant? Aux câlins qu'iels se donnent. Dieu câlins, Dieu amour, Dieu de justice, Dieu faiseur de paix. Quand serons-nous faits à son image?

    Ce dimanche 24 décembre est, selon la tradition le jour, au mitan de la nuit, où survient ce qu'il faut bien appelé un mystère. A 17h, à Compesières, une grand  messe rassemblera les familles des paroisses de Compesières, Troinex et Veyrier. 

    Il faut lire les paroles du "Petit papa Noël". Il s'en vient auprès des enfants qui ont dit une prière. Ils avouent: "Je n'ai pas toujours été sage". Comprenez, je mérite bien un encouragement, la vie n'est pas facile, pleine d'embûches et d'égarements. 

    N'est-ce pas le sens qu'il faut donner à la dernière Déclaration doctrinale du Vatican qui "autorise" la bénédiction des couples irréguliers, homosexuels, remariés...?

    Penser qu'il a fallu 2023 ans pour que l'Eglise catholique considère la bénédiction non pas comme une récompense mais comme un encouragement, est à la fois merveilleux et stupéfiant. La marche est longue encore. 

    Mais revenons à la cérémonie de ce dimanche à 17h à Compesières. C'est Laurence Faulkner Sciboz, coordinatrice en catéchèse de notre Unité pastorale, qui en assure l'organisation avec quelques bénévoles.  La messe célébrée par Jean-Marc Lacreuze sera animée par une chorale d’enfants de la catéchèse familiale, menée par la musicienne et animatrice pastorale Anne-Claire Rivolet.

    Voici le Feuillet de messe  (cliquer sur les mots soulignés pour télécharger ce feuillet)

    L'hôpital des enfants de Bethléem

    La collecte du jour participe de l'offrande du pain et du vin.

    Chaque année, le produit de cette collecte de Noël permet de financer l'hôpital des enfants de Bethléem via une association suisse basée à Lucerne: le Secours aux Enfants Bethléem, fondée en 1963. 

    Le "Caritas Baby Hospital" offre des soins médicaux de qualité à tous les nouveau-nés et enfants jusqu’à 18 ans, indépendamment de leur origine et de leur religion. Le Caritas Baby Hospital dispose de 70 lits pour les soins des enfants hospitalisés. En 2022, 3770 enfants ont été hospitalisés et 43 586 ont reçu des soins ambulatoires.

    La direction opérationnelle de l’hôpital est entièrement en mains locales palestiniennes, la responsabilité globale du Caritas Baby Hospital incombe à l’association Secours aux Enfants Bethléem.

    Tout commence après la guerre de 1948, qualifiée de libération par les Israéliens et de "catastrophe" par les Palestiniens. Une employée de Caritas Suisse, Hedwig Vetter, se rend en Palestine en 1949. Face à la misère de la population palestinienne, elle décide de créer avec le Dr Antoine Dabdoub un centre d’accueil pour les mères avec des enfants en bas âge. Depuis lors, les soins médicaux pédiatriques ont continuellement été améliorés, modernisés et agrandis. Les dons collectés principalement en Suisse, en Allemagne et en Autriche constituent environ deux tiers du budget annuel de 11 millions de francs.

    L’association Secours aux Enfants Bethléem est soutenue depuis 1964 par la Conférence des évêques suisses.  Pour son 70e anniversaire, l'hôpital a monté un film qu'on peut voir sur Youtube. 

     

    D'autres infos: Upca.ch,  églisecatholique-ge.ch,  Cath.ch, diocèse-lgf.ch, vatican.news

    Et autour de nous: UP Rives-de-l'Aire, UP La Seymaz,  Diocèse d'Annecy, diocèse de Belley-Ars, Paroisse de Saint-Julien-en-Genevois.

     

     

  • L'oeuf de Pâques

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    A Compesières, la messe du Jeudi saint a rassemblé une poignée de fidèles, la chorale et trois prêtres, dont la somme des ans dépasse 250 ans… Cérémonie priante et bien chantée et même familiale et chaleureuse quand l’abbé Lacreuze invite l’assemblée à se rapprocher de la table de communion. Tout le monde joue le jeu.


    Prochaines cérémonies de Pâques, cliquez ici


    Les cloches s’en sont allées à Rome, sans que le célébrant ne précise les raisons de ce voyage. L’orgue ne se tait pas et entame le Gloria. 


    Lire aussi: Cloches, lapins, œufs… D’où viennent les symboles de Pâques ?


    A l’heure du sermon, Xavier Lingg explique ce qu’est le repas de la Pâque juive, le seder qui commémore la sortie d’Egypte.

    Le seder, un long rituel très codifié en quinze étapes, où l’on mange les herbes amères, le pain qui, dans la précipitation du départ, n’a pas eu le temps de lever et l’agneau qu’on a immolé, le tout entrecoupé de libations, quatre coupes.

    L’abbé résume un repas qui peut durer toute la nuit. La lecture du jour a déjà rappelé que le sang de l’agneau a servi à marquer les habitations des enfants d’Israël, afin de les préserver de la colère de Dieu. Elle passe au-dessus d’eux (le sens du mot Pessa'h) et inflige cette nuit-là à Pharaon la dernière plaie d’Egypte, la mort des premiers nés.

    Les Évangiles ne rapportent pas tous les détails du repas mémoriel du peuple de Moïse. Seul le pain rompu et la quatrième coupe demeurent. Quant à l’agneau sacrifié, c’est le Christ lui-même. Xavier précise encore qu’un œuf est traditionnellement sur le plateau du repas. Sur Internet je trouve sur fr.chabad.org ce commentaire:

    "(...) L’explication classique donnée par le Talmud de Jérusalem est qu’il est d’usage que l’un des plats soit un zeroa (généralement un os de jarret), car le mot zeroa signifie littéralement « bras », faisant allusion au verset qui dit : « Je te rachèterai avec un bras étendu... »6  ; et que l’autre soit un œuf. En araméen, un œuf est appelé beya, ce qui signifie également « prière » ou « s’il vous plaît ». Ainsi, les aliments implorent silencieusement : « Qu’il plaise à Dieu Miséricordieux de nous racheter avec un bras étendu. »

    D’autres expliquent que l’œuf, aliment traditionnel du deuil avec sa forme arrondie qui symbolise le cycle de la vie, exprime notre deuil pour la destruction du Temple et l’absence de ces sacrifices.

    Le deuil s’accompagne de la consolation. Ainsi, certains disent que l’œuf évoque la souffrance puis la consolation de Dieu envers les Israélites. (...)

    Si de nombreuses explications concernant l’œuf ont trait au deuil de notre passé, l’œuf symbolise également notre espoir et notre prière pour l’avenir. Lorsqu’une poule pond un œuf, celui-ci semble être un objet achevé. En réalité, il n’est pas achevé, et l’œuf n’est qu’une préparation à l’être vivant qui en sortira plus tard. (...)"

    La chorale est en forme, Claude, son directeur, aussi qui parvient à former un seul chœur avec toute l’assemblée.

    On a consacré suffisamment d’hosties pour le Vendredi, jour où l’on ne dit pas la messe.

    Après la communion, corps et sang de Jésus Christ, présent réellement, vient le temps de l’adoration. Une liasse de méditations déposée au bout des bancs aident les simples péquins que nous sommes à cet art particulier. On y trouve des textes de Jean-Paul II, de Benoît XVI, pas de François qui a célébré la messe de ce jeudi dans une prison de femmes et lavé les pieds de douze d’entre elles.

    A Compesières, l’autel est dépouillé. Il sert de reposoir. Il est loin le temps où l'on bâtissait un édifice en forme d'escalier couvert de fleurs, en souvenir du jardin des oliviers, pour y accueillir le ciboire, le temps du Vendredi Saint et du Samedi saint.  

    Tant de signes et de symboles dont notre monde ici a perdu la trace et le sens. Au risque de la sécheresse. 

     


    D'autres infos: Upca.ch,  églisecatholique-ge.ch,  Cath.ch, diocèse-lgf.ch, vatican.news


    Et autour de nous: UP Rives-de-l'Aire, UP La Seymaz,  Diocèse d'Annecy, diocèse de Belley-Ars, Paroisse de Saint-Julien-en-Genevois.


    Et encore: Action de Carême, Caritas GE, Caritas CH.


  • Xavier arrive à Genève (2/5)

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    Xavier Lingg soufflera 90 bougies le 19 mars prochain. Les paroisses de Compesières, Troinex et Veyrier organisent un apéritif festif ce dimanche 17 mars après la messe de 10h que l'abbé, toujours pas à la retraite, concélébrera avec Jean-Jacques Lacreuze. 

    Nous poursuivons le récit de sa vie, de son arrivée à Genève à l'âge de 12 ans à son ordination le 3 juillet 1960.

    L'après-guerre bout de toutes les promesses d'un monde nouveau, tandis que le rideau de fer coupe l'Europe et le monde en deux, que les luttes de la décolonisation font rage. Les prêtres ouvriers secouent la vieille Eglise catholique et le rock'n' roll libère les corps.  

     

    1946 à 55: arrivée à Genève à 12 ans et études 

    Je dois à l’abbé Vermot, alors vicaire à Saint-Joseph, futur curé de Plan-les-Ouates, d’avoir poursuivi ma formation à Saint-Louis. J’en suis sorti à 19 ans ayant fait le petit séminaire notamment avec l’abbé Barbey. Je passais alors tous mes étés à la colonie de vacances de St François à Bogève où j’ai lié beaucoup d’amitiés qui durent encore. 

    Après j’ai fait ma matu deux ans à St Michel à Fribourg (on avait le choix entre Fribourg, Engelberg, Einsiedeln ou Saint Maurice) qui offrait les cours de philosophie. Et mon école de recrue à Bière comme téléphoniste dans l’artillerie. 

    La rentrée à Saint-Michel était alors fixée au 29 septembre, jour de la fête patronale du collège. J’occupais le reste de l’été à me faire un peu d’argent de poche. J’ai lavé des centaines de boilles à lait aux Laiteries réunies, transporté des milliers de paquets à la Poste. Une année j’ai mis une annonce dans La Suisse. Deux vieilles filles m’ont embauché pour être domestique dans un château près de Seyssel. J’ai passé six semaines à leur service. L’une était exigeante, jamais contente. Et pourquoi travaillez-vous, m’ont-elle demandé? - Pour acheter un vélo. Ce fut son salaire: un vélo d’occasion. Je les ai revues une fois. J’étais devenu prêtre… 

    1955 à 1960: Séminaire à Fribourg et chant grégorien

    En 1955, j’entre au séminaire pour 5 ans à Fribourg. Une cinquantaine de séminaristes vivant en vase clos. J’étais tout à fait intégré aux Romands. Nous étions neuf dans notre classe. Je me souviens d’Edmond et de Willy Gschwend, de Claude Stucki. A la même période, j’ai bien connu Paul Bouvier directeur de Caritas, parce que l’action sociale m’intéressait et qu’il était un pionnier de la radio pour les émissions religieuses. 

    J’ai entre autre été marqué par Pierre Carraz, dr honoris causa de l’institut pontifical de musique sacrée, qui était prof à St Louis de latin et de chant grégorien, le continuateur du grand musicien religieux Montillet. 

    J’aimais et j’aime toujours le chant grégorien. On vivait alors une véritable renaissance de cet art sacré. Carraz m’a introduit à l’abbaye de Solesmes où j’ai connu Dom Joseph Gajard, un bénédictin qui fut le restaurateur du grégorien en Europe. J’allais pendant mes vacances aux Semaines grégoriennes à Estavayer le lac.

    Au terme de ces études vécues dans une Église préconciliaire sous le long épiscopat de François Charrière, j’ai reçu le sacrement de l’ordre le 3 juillet 1960 et j’ai célébré ma première messe le 10 juillet à Saint-François à Genève.   

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    A suivre (3/5): "Le Concile, Mai 68, Xavier libéré"