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Agnès Preti, directrice de la chorale de Compesières

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Image 1.jpeg"Une femme forte". Voilà le souvenir que conservent ses enfants et petits-enfants d'Agnès Preti à qui ils ont dit, mercredi après-midi en l'église de Compesières, un adieu chaleureux, entourés de parents et d'amis nombreux. Une cérémonie toute simple, ponctuée d'hommages, d'images et de musique à une femme qui a laissé une trace dans nos coeurs et dans notre église. 

Agnès fut en effet, quelques années, directrice de notre chorale de Compesières en un temps déjà lointain où les hippies et les yéyés jetaient les cravates au feu, raccourcissaient les jupes des filles et allongeaient les cheveux des garçons. 

Compesières vivait une époque faste. L'abbé Lucien Mauris, dans le souffle de Vatican II, mettait le peuple des fidèles en première ligne, en particulier les femmes, mobilisant chacune et chacun à donner vie à une communauté pleine de jeunesse. 

Agnès releva non sans audace le défi de reprendre la direction de la chorale de Compesières presque centenaire. Elle succède à Charles Deshusses, directeur depuis Noël 1958.

Etait-ce en en 1962, l'année des Accords d'Evian ou en 1963, l'année du "Ich bin ein Berliner " de JFK en juin et de son énigmatique assassinat en novembre? C'était le 7 juillet 1963, m'indique Michel Gaud, l'actuel président de la chorale. Agnès resta au pupitre jusqu'au 16 mai 1968.  

"J'avais 19 ans. J'étais entrée à la chorale à l'âge de 15 ans. Je jouais de l'orgue et j'avais quelques ambitions et beaucoup d'énergie", se souvient Anne Marie Gubinelli qui suggère qu'un hommage soit publié dans Compesières Info. 

Une belle période s'ouvrait pour la chorale aux souvenirs impérissables: la fête du 700e en 1971, la fête 1900, en 1977, pour l'inauguration de la salle communale, la fête des écoles, en 1982, pour l'agrandissement de l'école de Compesières. 

La transition, délicate mais heureusement négociée à Compesières, du répertoire classique - les Ave Maria et les Tantum Ergo - et grégorien - les credo alternés entre les hommes à la tribune et les jeunes filles dans la nef - au répertoire contemporain en français, transition entamée sous Charles Deshusses, fut habilement négociée par Agnès Preti. Avec, au frein, Simon Roguet, plus attaché aux partitions éprouvées. Et, à l'accélérateur, Bernadette Despont, fan de Jo (Akepsimas). 

La chorale avait alors 20 ans. Des vieux ont un peu ronchonné. La plupart ont emprunté le virage, pas fâchés dans leur for intérieur de secouer un peu le joug de l'Eglise d'antan, des confessions hebdomadaires et du curé Dusseiller. 

IMG_1538.jpegCet élan rénovateur connut un point d'orgue mémorable. En 1967, Agnès a dirigé le concert du 100e anniversaire de la chorale de Compesières: à l'orgue Bernard Gaud, Anne-Marie Gubinelli. La chorale chanta le Sauveur vient de naître de Bach, Vivant et glorieux de Haendel, la Missa Brevis de Gabrielli, des pièces de Samson et de Schütz. Un succès mémorable qui fit l'objet d'un enregistrement et d'un disque 33 tours. 

Ecoutez-en la face A  et sa face B  (Cliquer sur les mots soulignés et sur les images pour les agrandir)

Merci Agnès pour ces moments de vie et de musique!

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Commentaires

  • Merci pour ce très bel hommage

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