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Vogue de la Sainte Croix

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Ce 14 septembre, c'est la solennité de la Sainte Croix, la "fête de la croix glorieuse" affiche le site de notre Unité pastorale sans plus de commentaires. Qu'est-ce que cette croix glorieuse? En deux mots: un scandale, la mort d'un juste, la mort de Dieu même - tué par des hommes (comme quoi la mort de Dieu annoncée par Nietsche et consorts ne date pas d'hier). Quoi donc encore? 

Le génie du christianisme est d'avoir transformé l'objet du supplice en objet de vie, symbole de résurrection. Aucune bonne raison humaine ne peut évidemment défendre ce qui relève pour les croyants d'un mystère, ce qui est folie pour les autres.


A Carouge, à la Sainte-Croix, c'était la vogue, qui se fête désormais avec deux semaines d'avance. La messe patronale suivie d'un pique-nique a lieu ce dimanche  à 11h à la salle paroissiale, l'église Sainte-Croix étant toujours en chantier. Les horaires des autres offices de cette fin de semaine du Jeûne genevois sont ici et . Nous nous retrouverons à Compesières le 21 septembre, dimanche du jeûne fédéral et, à Veyrier, le 28 pour la fête de la Saint-Maurice. Ce sera le week-end de la vogue de Veyrier


Mystère ou folie, la croix devint dès les années 300 l'étendard du nouveau culte, l'image supplantant le poisson et l'image du bon berger. La croix devint cet objet sacré , bénit, presque un talisman magique, que tout chrétien se devait - se doit? - de suspendre au mur de sa maison, à son cou, sur sa tombe. La croix, le totem chrétiens qui se dressent sur les monts, aux carrefours de nos routes, sur les monnaies, sur les emblèmes nationaux.


"Historiquement, la fête de la Croix glorieuse est liée à la dédicace de la basilique du Saint-Sépulcre, que l’empereur Constantin fit construire à Jérusalem en 335, suite à un voyage que fit sa mère, sainte Hélène, dans la ville sainte, lors duquel elle fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la vraie croix du Christ." Source: Vatican News


Cette croix qui est restée au fil des siècles hélas aussi un objet de supplice, un moyen de contrainte, un bâton de discipline, brandi à la face des renégats, des incroyants, des païens, des abusés qu'on entendait convertir à toute force. Une croix pas toujours très glorieuses...

La croix, symbole du salut, serait, dit la tradition, née dans le désert du Sinaï avec le symbole du caducée. Pierre Emonet, le souligne dans son homélie hebdomadaire.  Ce désert que les Hébreux ont arepenté en tout sens en quête de la Terre promise. Une terre promise, qui était et qui est en eux, qui était et qui est leur propre corps sauvé par la foi, et non pas un territoire et encore moins un Etat ou un temple de pierre. Nous vivons, souffrons, mourrons encore de ce malentendu. 

Combien de pays, de villes, de villages avons-nous conquis, combien de gens avons-nous asservi à la force de l'épée et du goupillon? Pas toujours très glorieuse la croix...

A Compesières, un Christ en croix pend, un peu lugubre, au dessus du tabernacle. Sa porte de bronze figure le bon berger. Elle garde le pain consacré, corps du ressuscité.

Ne devrions nous pas apporter quelques aménagements à cet endroit et quelques explications à destination des curieux qui pénètrent dans notre église. Qui connaît encore l'histoire sainte et le mystère du Salut?

 

J'ai trouvé dans le journal La Croix, sous la plume de Mgr Alexandre de Bucy, évêque d’Agen, cette prière pour ce 14 septembre: 

Je lève les yeux vers toi, Seigneur, sur cette croix, dans ma chambre, sur le bord de la route ou au fond de l’église. En regardant le don que tu fais de ta vie pour le monde, j’entends en moi cette voix fine qui me dit : « je ne me savais pas tant aimé ». En te contemplant encore, je t’entends aussi murmurer à mes oreilles : « j’ai soif », « j’ai soif d’une relation vivante avec toi ». Et si je suis attentif, je t’entendrai peut-être m’appeler, comme saint François : « Va, répare mon Église », « va, fais la vérité en toi, dans l’Église et dans le monde, et poursuis avec confiance mon projet ».

 

 

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