La fête de la saint Pierre et saint Paul à Veyrier ce dimanche 29 juin était une belle messe comme on dit: priante, fervente, chantante. De quoi donner raison à notre évêque Charles Morerod qui recommande moins de messes mais dans des églises pleines, car la foi est contagieuse. Elle se se vit plus intensément dans une église pleine, où le volume des voix et la proximité des coeur créent un effet d’entraînement, un effet de masse.
De fait, la messe fut chantée à pleins poumons sous la direction de Nicolas Baertschi. Cet agent pastoral, actif un temps dans notre UP, poursuit sa carrière auprès des sourds et des malentendants. Il prépare aussi un deuxième album de louanges, un genre de musique plus en vogue dans le courant charismatique et évangélique de la chrétienté que dans le style Vatican II, encore dominant chez nous - mais pour combien de temps?
Presqu’une heure et demie, dans une église pleine donc, quatre prêtres à l’autel. Sans laïcs. Sauf les petites mains, assistantes et assistants, lecteurs, quêteurs et donneurs d’hosties, sous la houlette discrète mais efficace d’Isabelle Hirt. Qu’aurait été cette célébration sans elle?
Le curé Schönenberger prêche brièvement sur les deux piliers de l’Eglise fondée par Jésus Christ: Pierre, le patron. Lui, et ses successeurs évêques, lie et délie, bref filtre l’entrée au paradis. Paul, le converti, le porte-voix de Dieu qui prend ses distances avec la loi juive et fixe la foi et la charité comme marqueurs clés de ce qu’est « être chrétien ». On pense au pape François qui s’est refusé à condamner les homosexuels et leur a ouvert la bénédiction. Deux mille ans après Jésus qui n’a pas condamné la femme adultère... Mais le curé Schönenberger ne s’est pas aventuré jusque là.
À l’heure du Notre Père, le célébrant en aube rouge invite les enfants à le rejoindre. Cinq gamins s’en vont donner la main aux prêtres. Aucun des dix louveteaux présents ne leur a emboîté le pas, s’est étonné un fidèle à la sortie.
C’est le dimanche du denier de Saint-Pierre. Il a été collecté dimanche dernier à Carouge, précise l’abbé Philippe qui réserve la quête du jour à l’UP. Qu’en fait-elle? Ce dimanche de clôture, caniculaire, n’est propice ni au bilan ni aux comptes. Qui eux suivent le bouclement civil du 31 décembre.
Avant la prière d’envoi, Isabelle Hirt rend un sympathique hommage à sa collègue Martha Herrera qui prend une retraite anticipée de quelques mois. Applaudissements. Une collecte est organisée pour cette Genevoise qui n’a pas perdu son accent latino-américain ni ses convictions pour l’égalité de toutes et tous dans l’Eglise.
A l’ombre des marronniers et du clocher, un joyeux apéritif est servi prolongeant ce moment de ressourcement, l’occasion de prendre des nouvelles, de se souhaiter un bel été.
Jusqu’à la messe de rentrée, le dimanche 24 août à 11h30, Vogue de Carouge oblige, à la salle paroissiale de Sainte Croix, l’horaire des messes des dimanches est réduit. On en trouve le détail dans les Infos paroissiales no 45.
Prochaine messe à Compesières le 13 juillet à 18h.