Samedi 8 mars, la soirée marquant les 150 ans du Baptême à la baïonnette fut belle (120 personnes pour la conférence et l’exposition de Mémoire de Bardonnex), intéressante (la conférence de Sarah Scholl), excellente (le repas à la salle St Sylvestre), amicale (des gens de tous horizons et croyances rassemblés). Nous y reviendrons. Sans attendre, que toutes celles et tous ceux qui ont permis la parfaite réalisation de cette manifestation, soient ici remerciés.
A manqué peut-être l’annonce qu’après l’orage et la bagarre vient le temps de l’apaisement - oh, rarement de la paix complète.
Ce mercredi 12 mars à 20h à la salle paroissiale du Grand Lancy, les trois Eglises ont invité Raphaël Deillon, un missionnaire, un témoin qui a passé 25 ans dans le sud de l'Algérie.
Après le Kulturkampf, est donc venu, parmi les chrétiens et les gens de bonne volonté, le temps du respect, du regard bienveillant porté sur l’autre, de l’accueil mutuel, des mixités heureuses et inventives, le temps aussi de l’émancipation, de l’indépendance, du défi, le temps du fils prodigue... , "hors de l'Eglise, quel salut"?
Que de chemins parcourus depuis le temps du Baptême à la baïonnette!
L'histoire du christianisme à Genève a-t-elle été écrite? Qui peut nous la raconter? "L'Eglise catholique de Genève, seize siècle d'histoire" tel est le titre de l'étude publiée en 1986 par Edmond Ganter, un ouvrage intéressant mais forcément partial. Dans le document qu'on peut télécharger ici, il raconte la fin du Kulturkampf et, assez brièvement et même assez lacunairement, l'évolution de l'Eglise catholique dans la première moitié du XXe siècle.
Dès le début du siècle dernier, les Eglises ont recherché timidement des voies communes, convergentes autant que faire se peut. Puis plus audacieusement après la Seconde Guerre mondiale. Le Concile Vatican II a donné un bon coup de pouce. L'aventure oecuménique a connu cependant des hauts et des bas.
Les conférences de Carême co-organisées par les Eglises réformées, catholiques romaines et catholiques chrétiennes construisent à leur manière ce temps du dialogue retrouvé, ce temps où chaque confession se découvre incomplète, peignant côte à côte sa couleur de l'arc-en-ciel, peinant parfois à reconnaître que la lumière dont elle se réclame est multicolore.
Originaire de Siviriez mais né à Saint-Julien-en-Genevois
Ce mercredi 12 mars à 20h à la salle paroissiale du Grand Lancy, les trois Eglises ont invité Raphaël Deillon. Son témoignage est celui d’un missionnaire au Sahara, un de ces pères blancs qui ont évangélisé l’Afrique francophone.
Le sous-titre de sa conférence, "L'Esprit de dialogue planait déjà sur le sable...", résonne comme une tentative de conjurer l'esprit du monde présent.
Le Père Raphaël Deillon est originaire de Siviriez, le village de sainte Marguerite Bays. Il est né à Saint-Julien-en-Genevois en 1943. Son père était vacher sur le domaine du comte de Viry, apprend on dans un article publié par cath.ch en 2020 à l’occasion des 50 ans de son engagement missionnaire. + sur Raphaël Deillon
Il a vécu plus de vingt-cinq ans dans le Sud algérien, au sein d’une communauté de Pères Blancs. Il est l’auteur de "Des Roses dans le sable", journal d’un curé au Sahara, paru en juin 2003, aux Éditions St-Augustin.