Connaît-on Compesières à Mar Moussa? Peut-être bien. Mais qui connaît Mar Moussa à Compesières?
Qui? Nadia Braendle, entre autres. Cette habitante de Landecy a arpenté cette région à de nombreuses reprises. (Télécharger son témoignage et le lien vers la vidéo de l'école de musique)
Nadia fait partie de l’Association genevoise des Amis de Mar Moussa. Elle nous a donné un joyeux coup de main pour tendre, entre la crèche de Compesières et ce monastère accroché à la montagne syrienne, un fil ténu mais solide d’information et de solidarité.
Mar Moussa, c’est à deux pas de cette Terre sainte, où est né un enfant Dieu qui fonde notre foi, cette Terre promise, redevenue depuis un siècle un des points de cristallisation des tensions dans ce monde.
Selon Wikipedia, Le monastère de Saint-Moïse-l'Abyssin ou Deir Mar Moussa al-Habachi (en arabe : دير مار موسى الحبشي) se dresse à environ 90 km au nord de Damas en Syrie. La première mention attestant l’existence d’un monastère se trouve dans un manuscrit syriaque de 575.
Mar Moussa s’expose à l’église de Compesières jusqu’à la mi janvier. Ce dimanche 12 décembre, la messe célébrée à 10h et l’apéritif qui suivra seront une bonne occasion d’en apprendre plus sur ce monastère.
Quelques photos qui disent l’aridité du lieu. Et la précarité dans laquelle vivent des hommes, des femmes, des enfants pris dans la cruelle guerre civile syrienne. Le fondateur du monastère, Paolo Dall’Oglio, en a été une malheureuse victime. Victime des fous de Dieu d’aujourd’hui. Quel crime n’a-t-on pas commis au nom de Dieu !
L’Association les Amis de Mar Moussa soutient les activités de la communauté fondée en Syrie par le père Paolo Dall’Oglio. Ces activités promeuvent la rencontre des cultures occidentale et arabe dans le dialogue et la construction de la paix. Elle participe au rayonnement du monastère mixte et œcuménique de Mar Moussa. Elle contribue au développement durable de la région.
L’association Mar Moussa aide du mieux qu’elle peut cette flamme en plein désert. Parmi les nombreuses sollicitations qui emplissent nos boîtes à lettres et à courriels, pensez à ce monastère qui est aussi un centre culturel. Un exemple pour notre église qui se cherche?
L’appel de Noël 2021 de l’association donne tous les renseignements nécessaires.
Paolo Dall’Oglio s’est passionné très tôt pour l’islam. Il a toujours pensé que l’Eglise devait mieux connaître le monde musulman. Après une formation en philosophie et en théologie à Rome, il est entré chez les jésuites et à 23 ans il partait au Liban apprendre l’arabe. Il a ensuite étudié les sciences islamiques à Damas, et il a rédigé une thèse intitulée « L’espérance en islam ». Le Père Paolo a été ordonné prêtre dans le rite syriaque catholique.
Depuis le début du conflit en Syrie, au printemps 2011, il tente de dialoguer et de maintenir les contacts avec toutes les parties. Il est finalement expulsé du pays en raison de ses prises de position. Il revient plusieurs fois en zone rebelle. Le 29 juillet 2013, il essaie à nouveau d’être reçu au siège de l’Etat islamique à Raqqa pour négocier la libération d’otages. Il n’a jamais réapparu et depuis lors nous n’avons aucune nouvelle de lui.
Cette année, la communauté a pu élire un nouveau responsable, le moine Jihad Youssef.
Le 2 décembre 2021, l’agence de presse Fides, organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires, a diffusé un long article consacré à la communauté de Mar Moussa. Il est intitulé: « Moines et moniales de Deir Mar Musa : aimons les musulmans au nom du Christ, comme Il les aime »
A noter que la soeur du fondateur de Mar Moussa, Cecilia Dall'Oglio, est membre du Comité de pilotage mondial « Le temps de la création ». Elle a évoqué récemment pour Vatican News l'expérience de dialogue de son frère Paolo.