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Unité des chrétiens à Compesières

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Aujourd’hui, et depuis de nombreuses années déjà, nos trois paroisses catholiques romaines de Veyrier, Troinex et Compesières, ont l’habitude de vivre, avec les communautés protestantes et arméniennes, implantées sur notre territoire pastoral, une célébration de prières. A tour de rôle, nous invitons nos frères et sœurs des deux autres confessions à prier avec nous, dans un de nos édifices religieux, selon notre rite propre.

C’est une grande richesse, de découvrir ainsi l’autre, à la fois semblable et différent et à apprendre à le connaître en partageant la prière, le pain et le temps convivial et fraternel qui suit la célébration.

Certes, certaines visions théologiques sont différentes, parfois opposées et difficilement réconciliables. Mais notre foi en un Dieu trinitaire, notre profession de foi et notre engagement à l’Évangile sont notre trait d’union et c’est cela que nous devons soigner et chérir ensemble.

A l’heure où l’Église catholique romaine est en souffrance et où chacune de nos Églises rencontrent des difficultés et des questionnements, en proie à la déchristianisation de notre société, il est nécessaire de revenir à l’initial de notre foi et de rester unis.

Cette année 2024, c’est au tour de notre communauté catholique d’inviter nos frères et sœurs protestants et arméniens, le dimanche 21 janvier à 10h à l’église de Compesières. (Télécharger le déroulement en cliquant ici)

A Carouge, la célébration oecuménique aura lieu au temple de Carouge, a annoncé Philippe Schönenberger, prêtre administrateur de notre UP,  dimanche 14 janvier à Compesières. Voilà ce que les confessions catholique et protestante de Genève disent sur le site web et, pour les plus curieux, le vade-mecum publié par le Vatican en 2020 sur la question de l'oecuménisme et la brochure 2024. 

Même si une célébration par année peut sembler bien dérisoire, c’est déjà un message de paix, d’ouverture et de tolérance et une réconciliation possible. C’est pourquoi, nous espérons être nombreux autour de nos ministres, le révérend Goossan Aljanian, le pasteur Blaise Menu et l’abbé Jean-Marc Lacreuze pour célébrer ensemble et d’une seule voix notre Christ et Sauveur et prier pour ce monde qui a tant besoin d’espérance. 

Au bonheur de vous retrouver dimanche. Un apéritif sera offert à la salle paroissiale de Compesières.

Isabelle Hirt, pour le conseil de communauté de Veyrier, Troinex et Compesières

Un peu d'histoire

(Extrait du site unitedeschretiens.fr)

La semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens a vu le jour en 1935, dans la première moitié du XXe siècle, qui aura été celui du rapprochement entre les chrétiens et de l’émergence du mouvement œcuménique.

Depuis la rupture du XVIe siècle, les chrétiens n’ont jamais cessé de prier pour leur réconciliation. On perçoit, au XIXe siècle, des tentatives de rapprochement chez les chrétiens non-catholiques. La nécessité d’une meilleure coopération les a amenés à créer les premières organisations internationales, qui conduiront, un siècle plus tard, à la création du Conseil œcuménique des Églises.

Face à ces volontés d’union ou d’alliance, le pape Léon XIII, à la fin du siècle, invite les catholiques à instaurer une neuvaine de prière dans le temps de Pentecôte pour « hâter l’unité du peuple chrétien », c’est-à-dire le « retour » des chrétiens séparés à l’Église catholique romaine.

Les tentatives d’union et de dialogue entreprises par les non-catholiques au cours du XIXe siècle vont se développer dans les premières décennies du XXe. Lors de la conférence missionnaire d’Édimbourg en 1910, qui est considérée comme le début du mouvement œcuménique, la question de la nécessaire unitédes Églises sera posée. Inspiré sans doute par l’appel de Léon XIII, Wattson [prêtre anglican converti au catholicisme] lança en 1908, du 18 au 25 janvier, une « octave de prière pour l’unité de l’Église », dans l’esprit d’un retour à Rome des chrétiens séparés, qui sera reconnue en 1916 par le pape Pie X.

L’abbé Paul Couturier (1881-1953), prêtre diocésain ordonné en 1906, licencié en sciences physiques, enseignant à l’institution des Chartreux à Lyon, par en 1932t faire une retraite au prieuré bénédictin de l’Union à Amay-sur-Meuse en Belgique (prieuré fondé en 1925 par le bénédictin dom Lambert Beauduin, transféré à Chevetogne en 1939). Il y expérimente la prière liturgique selon les deux rites, romain et byzantin (grec ou slave) et découvre une théologie de la liturgie développée par le fondateur, novatrice pour l’unité des chrétiens. C’est aussi à Amay que Paul Couturier songe à une possible célébration à Lyon de l’octave de prière initiée par Paul Wattson en 1908. C’est le point de départ de son engagement œcuménique.
Du 20 au 22 janvier 1933, Couturier lance à Lyon, en l’église Saint-François-de-Sales d’Arnay, trois jours (un triduum) de prière pour l’unité sur la base de la formule unioniste d’un retour à l’Église catholique.

Le triduum devint, dès l’année suivante, « octave de prière pour l’unité des chrétiens » puis « semaine de prière pour l’unité chrétienne », du 18 au 25 janvier de chaque année. Soutenus par le métropolite Euloge, des orthodoxes participent à la semaine à partir de 1935. Par petites touches, il subvertit la formule unioniste jusqu’à ce qu’elle devienne, en 1937, « l’universelle prière des chrétiens pour l’unité chrétienne » (cf. Revue apologétique, novembre 1937), « comme le Christ la veut et par les moyens qu’il voudra ». Il n’est plus question d’un retour au bercail romain mais d’une émulation spirituelle convergente avec le vœu du Christ : « Qu’ils soient un » (Jn 17, 11).

Dès lors, l’ « œcuménisme spirituel » est né : les divers rameaux de la chrétienté peuvent s’approprier une prière dépourvue de tout accent prosélyte.

Le mouvement de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne a rapidement pris une dimension interconfessionnelle et internationale.

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