Le dernier jour de l'année est la Saint-Sylvestre. Du nom d'un pape oublié depuis longtemps, ne serait-ce la coïncidence des festivités qui voient les humains s'embrasser et se souhaiter des voeux de bonheur, de bonne santé, de réussite, accessoirement de sérénité, de paix, plus rarement de justice, de partage, de solidarité, d'humilité. Rares moments d'effusion collective sans distinction de races, de nationalités ni de genres.
Sylvestre fut le premier pape à ne plus devoir se cacher dans les catacombes pour vivre sa foi. Cette mise en scène fut lourde de conséquence pour l'évolution de l'Eglise qui, d'épouse du Christ, Roi de l'univers, devint trop souvent Reine du monde...
Prochaines messes à Compesières, les 11 janvier et 1er février. Le 11 sera l'apéro des rois et le 1er février, l'apéro des crêpes. Qui souhaitent nous les offrir? Annoncez-vous au rédacteur responsable de ce bulletin (079 400 11 18 par WhatsApp). A noter, le repas de la Saint-François à Troinex le 24 janvier (inscription avant le 11 janvier: 022 784 31 03 ou troinex@cath-ge.ch)
Sylvestre 1er, le saint patron de notre paroisse fut pape, comme chacun sait, au temps de l'empereur Constantin. Il fut un pape un peu falot, lit-on dans Wikipedia. Il guérit l'empereur de la lèpre, rapporte le site laviedessaints.com. Il n'aurait même pas assisté au concile de Nicée en 325 - il y a 1700 ans - où fut écrit notre Credo (Je crois en Dieu) dans une Eglise alors très tiraillée autour de la question centrale: Mais qui est donc Jésus-Christ?
Pas sûr qu'on a beaucoup progressé aujourd'hui à l'heure où le vice président des Etats-Unis veut mettre l'ordo amoris de Saint Augustin au service des politiques d'exclusion des pauvres et des migrants, dont la plupart se contentent pourtant des miettes qui tombent de nos tables et acceptent de faire des boulots que nous ne vouons plus faire...
Vous avez dit sobriété...
Le lendemain de la Saint-Sylvestre, le 1er janvier, on cuve les excès de la veille, on fête depuis Vatican II Marie mère de Dieu et on entame le "dry january", le mois de janvier sans alcool.
A propos de cuver les excès de la veille et de l'année qui s'achève, je partage avec vous, cher.e.s lectrices.teurs fidèles, deux interviews lues dans Le Courrier et Le Temps.
Dans les deux cas, Sascha Nick, chercheur de l'EPFL propose une cure drastique pour sauver la planète. En résumé, nous devrions ou pourrions nous contenter de 20 m2 pour vivre, de 5000 km parcourus par an, de cuisiner ensemble pour lutter contre la solitude et évidemment de cesser d'aller à l'autre bout du monde et même à Paris en avion, bref d'adopter une vie de sobriété vertueuse. N'est-ce pas aussi le message chrétien?
Je vous laisse ce grain à moudre pour les conversations du Nouvel An.
Voici un extrait de l'interview paru dans Le Courrier, dont on peut télécharger l'entier ici.
Vos recherches montrent qu’avec une transformation radicale, la Suisse pourrait consommer un huitième de l’énergie actuelle, tout en garantissant le bien-être de la population…
La Suisse fait partie des pays les plus riches du monde. Elle a donc les moyens de financer une transformation. Dans le cadre du projet SWICE (bien-être durable individuel et collectif dans la transition énergétique) financé par l’Office fédéral de l’énergie, nous avons établi que la consommation d’énergie, qui se situe actuellement à 150 milliards de joules par personne et par an, pourrait passer à 19 milliards de joules. Cela implique notamment des habitats partagés mieux isolés, des services de proximité pour diminuer la mobilité quotidienne, et de mettre fin à la surconsommation, en instaurant la réparation comme norme. La surface d’habitation passerait à 20 m2 par personne en moyenne, contre 46 m2 aujourd’hui, et la mobilité pourrait diminuer de trois quarts pour atteindre 3000 à 5000 kilomètres par an par personne. Prendre soin des biens de consommation pour augmenter leur durée de vie permet aussi de créer des emplois locaux.
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