Le Sacré Coeur a brûlé en juillet 2018. L’incendie a suscité un écho médiatique. Très loin de celui qu’a déclenché l’incendie de Notre-Dame de Paris. Dans la capitale, les travaux de restauration vont bon train et les millions pleuvent pour payer la note. Paris doit briller pour les JO de 2024. A Genève, les échafaudages sont longtemps restés vides, en attente des autorisations de construire nécessaires. C’est fait désormais.

2022 est pour l’Eglise catholique de Genève une année qui restera dans l’histoire pour trois événements: 1) la messe à la cathédrale de Genève, la première depuis 1535, 2) la désignation par Charles Morerod d’une laïque pour le représenter dans la région Genève, 3) le démarrage enfin du chantier du Sacré-Coeur qui deviendra la première Maison d’Eglise de Suisse.

A NE PAS MANQUER: LES MUSICALES DE COMPESIERES, LES 8, 9, 10 AVRIL!

Le Sacré-Coeur, qui fut bâti temple maçonnique en 1859, à l’initiative du radical James Fazy, père de la République genevoise, sourcilleusement laïque et parfois anticléricale, sera le siège de l’Eglise catholique de Genève. Ses responsables vont descendre de la rue des Granges dans le quartier populaire et culturel de Plainpalais. Un déplacement de trois cents mètres à vol d’oiseau mais un symbole pour la cité aussi puissant que la présence réelle du Christ le 5 mars dernier sur l’autel de Calvin. 

La Maison d’église cherche aussi des fonds pour financer les travaux. Son Conseil a écrit début février à toutes les paroisses du Canton pour qu’elles contribuent dans la mesure de leurs moyens à l’aménagement de ce temple. Que va répondre notre paroisse de Compesières qui détient quelques centaines de milliers de francs résultants de deux legs déjà ancien? Un premier tour d’horizon informel m’a valu cette réponse: « On aimerait voir les comptes. Et en savoir plus. » 

Tout sur la Maison d’Eglise de Genève

Votre président se propose donc d’inviter la cheville ouvrière du projet de la Maison d’Eglise de Genève d’ici le mois de juin. Qu’en pensez-vous? Quel montant la paroisse de Compesières peut, devrait consacrer à cette oeuvre commune?

A noter, que la paroisse Sainte-Clotilde, dont l’église à la Jonction a également été la proie des flammes, a envoyé une semblable requête à l’aide. (Lire les deux lettres d’appel à l’aide financière)

En marge de la création de la Maison d’église, des conférences sont organisées sur le thème « L’art et le sacré ». La prochaine consacrée à la danse a lieu ce 7 avril prochain à 18h30 au Cénacle. 

A-t-on jamais dansé dans notre église de Compesières?

Une fois à ma connaissance, souvenez-vous. C’était en 2008. Plus de 4000 jeunes avaient rejoints Genève à l’appel de la communauté de Taizé. Des paroissiens de Compesières avaient hébergé plusieurs pèlerins roumains. Et nous avions fêté ensemble la Saint-Sylvestre dans l’église par des farandoles des chants et des lectures, une sacré fête qui est restée dans la mémoire des participants. 

Pourrait-on danser le tango ou la valse ou le rock’n roll dans notre église? La question n’est pas complètement réthorique. Elle m’a été posée par une habitant de notre paroisse qui fréquente parfois notre église et qui pour la deuxième organise un petit festival de tango durant le week-end de Pentecôtes, à la salle Saint-Sylvestre? Question choquante? Question tout de même. Pourquoi seule la musique classique serait-elle le seul art à pouvoir s’exprimer dans une église? Parce que les plus grands chefs d’œuvres du répertoire sont d’essence religieuse? Peut-être. Pourtant la danse, à l’origine de l’humanité et dans bien des traditions encore, n’a-t-elle pas aussi un caractère sacré?

LES ARTISANS DE COMPESIERES VOUS ATTENDENT LES 9 ET 10 AVRIL À LA SALLE COMMUNALE 

A noter une exposition sur la Tuilerie de Bardonnex par l’association Mémoire de Bardonnex dont le site nternet vaut la visite.