Nonante mille bébés sont nés en Suisse l'an dernier. Un record depuis 1972, dit la RTS. 89'402 naissances exactement dit StatistiqueSuisse, combien de réjouissances familiales? Nonante mille nouveaux-nés, ce sont des époux et des épouses, des partenaires ou des compagnons qui soudain sont nés parents, comme nous l'ont signalé il y a peu des parents nouveaux-nés, heureux d'annoncer la venue au monde de leur enfant.
Un bébé nait, deux parents naissent, parfois des frères et soeurs aussi et des grand-parents, sans compter les tantes et les oncles, les cousins et les amis de tous ces gens qui se réjouissent.
L'Eglise catholique, qui traverse les siècles depuis bientôt 2000 ans non sans quelques heurs, regarde le temps long. Elle publie ces jours son nouveau Guide pastoral du mariage.
Voici pour commencer le préambule signé par notre évêque Charles Morerod, le 7 mars 2022, en la fête de Sainte Perpétue et Sainte Félicité
Au cœur de l’année de la famille promulguée par le pape François, je suis heureux de vous présenter ce Guide pastoral, pensé par une commission mixte de prêtres, diacres et agents pastoraux laïcs engagés au service des familles. Il s’adresse particulièrement à toute personne impliquée dans l’accueil de la demande des couples qui souhaitent un
accompagnement dans le mariage.
Comme aimait à le relever saint Jean-Paul II, le mariage est en quelque sorte le « sacrement primordial ». En effet, si le mariage présuppose la vie sacramentelle – notamment le baptême –, les autres sacrements présupposent la naissance des personnes qui peuvent les recevoir, et dont on souhaite qu’elles naissent et soient éduquées dans une famille. C’est ainsi que Cajetan, dans un discours prononcé lors du Ve Concile de Latran (1512) plaçait le mariage au début de la liste des sacrements, avant même le baptême.
Ne pas comprendre le mariage mine la compréhension des autres sacrements. Parmi les devoirs des pasteurs, l’annonce de la foi précède la célébration des sacrements2. Comment alors célébrer un sacrement si on ne comprend pas son sens dans la foi ?
Or la communication dans ces domaines n’est pas facile.
L’exhortation apostolique Amoris Laetitia s’ouvre par une tonalité joyeuse : « La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église » 3 . C’est une perspective aussi belle que peu considérée : à nous de la faire connaître, notamment dans la préparation et la célébration des mariages.
A Compesières, cinq mariages et onze baptêmes seront célébrés ces prochains mois. Un record. Des cérémonies privées entre amis proches.