L'église est faite de pierres, de vitraux, de peintures, de mosaïques, de dallages, de statues, de bénitiers, de stalles, de recoins plus ou moins mystérieux, de confessionnaux, de troncs, de tabernacles, de calices et d'ostensoirs, d'encens, de croix avec ou sans Christ, d'icônes, d'ex-votos, de gargouilles dans les cathédrales gothiques, de bougies et de cierges, les seuls accessoires qui brillent et éclairent.

On a beau dire que l'église c'est avant tout le peuple de Dieu. c'est bien les pierres et les objets qui nous frappent et dont les plus prestigieux sont des attractions touristiques et parfois de dévotion. 

Pâques approche. Il est temps de commander le cierge pascal. Et comme, cette année le samedi saint sera célébré à Compesières, c'est à nous de d'en acheter un neuf, me glisse-t-on dans l'oreille.

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L'église de Compesières est égale à elle-même. A côté d'un fier château, elle semble immuable au sommet de sa colline. Elle marque le paysage de notre région depuis 1830, date à laquelle on lui a donné sa forme actuelle. 

En ce début du XIXe siècle, la machine à vapeur est poussive, le chemin de fer démarre à peine, la médecine balbutiante, les Genevois des Communes réunies ne seront considérés comme des citoyens à part entière qu'en 1847 avec la révolution radicale. A cette époque, l'espérance de vie dépasse à peine 40 ans, un enfant sur quatre n'atteint pas l'âge de cinq an, emportant parfois sa mère avec lui. 

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Le 31 décembre, c'est la Saint-Sylvestre. Notre église de Compesières, dédiée à ce saint, pape au temps de l'empereur Constantin, n'a jamais à ma connaissance fêté la Saint-Sylvestre en tant que tel. Sauf une fois, le 31 décembre 2007, quand des paroissiens d'ici, ayant accueillis quelques-uns des 40'000 pèlerins de Taizé venus à Genève, dansèrent et s'embrassèrent dans l'église en cette dernière nuit de l'année. (voir vidéo)

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