La météo est radieuse, le printemps éclatant, les oiseaux chantent, les oeufs roulent dans les prés, les jaunes cherchant les pissenlits, les bleus les muscaris, les rouges quelques feuilles mortes ou une pensée. Un peu de douceur dans un monde de brutes, une oasis de répit, un brin de nostalgie. A Compesières, la messe de 10 heures - qui a rassemblé une petite centaine de fidèles - a même entendu quelques cris d’enfants. On a célébré un baptême. (Au fait l’agenda de notre paroisse est ici).
« Prions pour ses parents, ses parrains et marraines, pour nous aussi, a dit l’abbé Jacques Contraire, mais pas pour cette petite baptisée. Elle est sans tache, a aussitôt expliqué le prêtre, elle vit dans la grâce de Dieux, sans les barrières que nous, nous ne cessons de dresser entre nous et notre Sauveur. » C’était sérieux. A Pâques, les chértiens célèbrent l’un des trois principaux mystères de leur foi.
Si Jésus n’est pas mort et ressuscité pour nous sauver, notre foi est vaine, dit l’apôtre Paul et nous à sa suite. Nous sauver de quoi? La réponse à cette question essentielle nous entraînerait bien au-delà des limites de ce billet et des compétences de son auteur.
Restons en aux barrières, évoquées ce matin par l’abbé Contraire, que nous dressons et qui nous séparent des autres et de leurs tribulations. Restons en aux bonnes excuses que nous nous donnons et qui qui nous laissent assis dans notre fauteuil. Le Salut serait-il tout simplement à notre portée, ici et maintenant: ouvrir les yeux, tendre la main, dire je t’aime à son prochain? Sans doute pas sans l’aide de Dieu!
L’Eglise a théorisé cela et décrété en termes difficiles à comprendre: le mystère de la Rédemption est, avec le mystère de la Sainte Trinité et le mystère de l'Incarnation, l'un des trois principaux mystères de la foi chrétienne. Je suis tombé sur ce site de Monique Berger, où elle tente de nous initier à la catéchèse du mystère de Pâques pour es 7-8 ans. Voilà encore un autre article sur cet autre mystère qu’est la résurrection de la chair.
Tout cela est bien compliqué. Et à vrai dire bien incroyable, dans ce monde où la transhumance des touristes, apparemment indifférents aux tonnes de carbone qu’elle déverse dans l’atmosphère et aux bouchons qu’elle crée à l’aller et au retour sur les routes, dans les gares, dans les aéroports, cette transhumance semble être la seule actualité de cette tranche de temps annuel. Mais ne sommes-nous pas en transhumance sur cette terre?
Bon lundi de Pâques!
J’ai trouvé dans Wikipedia quelques informations sur le pourquoi et le comment de ce jour de congé supplémentaire, le lundi de Pâques.
Il tire son origine du fait que jadis l’octave de Pâques, qui commence le dimanche de la résurrection de l’homme Dieu, et suivait donc la Semaine sainte, celle de son sacrifice - sous le prétexte qu’il prétendait être roi, tout en précisant que son royaume n’était pas de ce monde, ce que Pilate avait bien compris - l’Octave de Pâques était chômé, une hérésie sans doute aux yeux des patrons qui perdaient ainsi de précieux jours de travail. Il n’est resté de cette histoire que le lundi.
Et ici et là quelques traditions, tirées peut-être de l’aspersion de l’eau bénite dont les fidèles de Compesières ont reçu quelques gouttes ce matin. Découvrez les dans cette notice de l’encyclopédie en ligne.
PS: Votre président a signalé dans son petit mot d’accueil que l’ordre du jour de l’Assemblée générale de la paroisse du 15 mai était affiché à l’église et ici. Cette manifestation fera l’objet du projet billet.