« Les voies du Seigneur sont impénétrables. » La formule est connue. Elle vient de l’apôtre Paul ou du psaume 139, renseigne l’Internet. Une manière de dire aussi qu’elles sont multiples les voies du Seigneur et qu’elles tracent la route là où on ne les attend pas. Qu’il est vain de vouloir imposer sa liturgie comme la meilleure, la plus authentique, la plus canonique. Ce qui est certain, c’est que la Bonne nouvelle - l’heureuse nouvelle comme le traduit Frédéric Boyer dans Évangiles qui vient de sortir chez Gallimard - est plus souvent correctement entendue et mise en œuvre par les pauvres, les sans-grade, les éclopés, les dominés de notre société, les publicains...
Parmi les dominés, il y a la moitié de l’humanité, les femmes. Dimanche dernier, un bon paroissien de chez nous, membre fidèle d’une voie de traverse, une CBB (communauté de base), s’en est allé au Foyer de charité les Dents du Midi à Bex. Nous lui avons demandé une petite synthèse de ces journées. La voici: (JFM)
« La place des femmes dans nos Eglises » un regard biblique et pastoral, tel était le thème proposé. Une cinquantaine de personnes ont répondu à cette invitation bien dans l’air du temps…
Pour nous guider sur ce parcours, 2 femmes, qu’on peut bien dire d’exception, par leur parcours et leur témoignage : Anne Soupa, essayiste et journaliste, personnalité française de la gauche chrétienne. Militante féministe chrétienne, cofondatrice, aux côtés de Christine Pedotti, du comité de la jupe et de la conférence catholique des baptisé-e-s francophones. Elle représentait l’Eglise catholique et Carolina Costa, pasteure, théologienne progresiste, auteure, comédienne, au parcours atypique, profondéement engagée dans les questions d’identité. Carolina, récemment rattachée à la paroisse de Troinex-Veyrier, a su attirer ces années un public jeune en investissant les réseaux sociaux !
Lors du premier soir l’une et l’autre ont évoqué les grandes figures féminines de l’Ancien Testament (Eve, Sara, Agar, Rébecca, Ruth, Esther) et du Nouveau ( Marie, la Cananéenne, Marie-Madeleine, Marthe et Marie) et évoqué leur place :
Dans la Bible, hommes et femmes ont le même statut !
Pour l’une et l’autre intervenante il ne s’agit pas de lutter contre les hommes mais de trouver la juste place de la femme au sein de la hiérarchie.
Il n’en fallait pas plus pour que cette session nous permette de mieux analyser ce qu’il se passe aujourd’hui dans chacune de nos Eglises et quelle place leur est accordée aujourd’hui… Peu à peu nos Eglises se sont ouvertes.L’Eglise sœur en autorisant la voie pastorale aux femmes au début du siècle dernier, l’Eglise catholique, sous la pression des fidèles, en appelant des femmes à divers postes à responsabilité : ainsi, sur le plan cantonal à Mme Gigon représentante de l’évêque à Genève, mais avec quel pouvoir réel?
Plus spécialementdans notre UP, la place occupée ces dernières années par Mme Isabelle Hirt, agente pastorale, qui était présente à cette session pour témoigne de son travail.
Aujourd’hui remplacée par Mme Martha Herrera. La cathéchèse est assumée par Mme Laurence Faulkner engagée à temps partiel.
La question de l’accès des femmes à l’ordination s’est évidemmenr posée…mais ça, c’est de la musique d’avenir!!
Yves Brun
Sur le même sujet,
« L’Eglise et le féminin » par la théologienne Anne-Marie Pelletier,
Les femmes et l’avenir de l’Eglise par Joseph Moingt.