Ce dimanche, 22 octobre, dimanche de la mission, la messe sera célébrée par l'abbé Jean-Marc Lacreuze en notre église de Compesières à 10h. Un apéritif convivial suivra à la salle St Sylvestre. A noter, à 17h, le concert donné par La Sinfonietta. 

L'Evangile du jour tombe à pique en ce dimanche d'élections fédérales dans notre pays. Mis en demeure de se positionner pour ou contre l'empereur de Rome, Jésus a cette réponse fameuse: "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". 

Cette réponse consacre-t-elle que la croyance en Dieu n'a rien à faire avec la gouvernance des hommes? Les avis sont sur ce point toujours assez tranchés. La séparation entre l'Eglise et l'Etat est récente, 1905 en France, 1907 à Genève. Dans le monde, la séparation ne concerne que quelques rares pays. Foi et loi restent profondément intriquées *. 

Genève, avec sa loi sur la laïcité, entendait confiner la religion dans le strict domaine privé. Le Tribunal fédéral vient de remettre l'église au milieu du village, comme nous l'apprend ces jours l'Echo illustré (voir Cath.ch). Les juges de Lausanne autorisent les processions religieuses sur le domaine publique. 

Temps d'automne, temps des courges, temps de vacances, temps des spectres et temps de la Toussaint...

La fête de la Toussaint sera célébrée à Troinex le 1er novembre à 19h30.

La commémoration des fidèles défunts sera célébrée à Compesières le 2 novembre à 19h30.  

«L'Église doit changer». C'est le pape François qui tient ces propos dans une interview accordée fin septembre à l'agence de presse argentine Telam et diffusée le 16 octobre. Le pape sera-t-il entendu, alors que s'ouvre la dernière semaine du Synode à Rome? Les églises locales seront à nouveau invitées à discuter des propositions sorties des échanges romains. Avant que le pape ne décide en automne 2024 des petits pas que la vieille institution bi-millénaire sera capable de franchir.  

Le monde est aussi en plein changement. L'ordre étatique établi par les vainqueurs à la sortie de la deuxième guerre mondiale, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité  de l'ONU, craque de partout. Il ne semble plus convenir aux pays du sud global, comme il est de mise d'appeler désormais les pays naguère en développement, et notamment pas aux BRICS. Quel sera donc l'ordre nouveau? Celui des dictateurs, celui de la rue, celui des démocrates?

Etonnant de voir que l'Eglise catholique comme le monde onusien cherchent au fond la même baguette magique, qui ferait des membres de l'orchestre mondial - huit milliards d'humains - des gens libres, égaux et solidaires, vivant en bonne harmonie. 

Sans doute cette baguette magique, ce graal de la bonne gouvernance, n'existe pas ou n'est pas à notre portée. 

Qu'est-ce qui est à notre portée? Balayer devant notre porte, l'écoute des autres, l'humilité, quelques renoncements aussi sans doute. (JFM)

* A propos de la séparation, l'ancien ministre vaudois Philippe Leuba s'est exprimé le 17 octobre 2023 dans 24Heures et la Tribune de Genève.