C’est une cousine comme on en a tous dans les grandes familles. Qu’on a un peu perdu de vue. Qu’on ne voit qu’aux enterrements. Elle, aveugle, ne nous voit pas. Mais la vue n’est pas, n’est-ce pas, le seul sens de la présence. Trois heures ensemble. On se promet de se revoir avant les prochaines funérailles. Et puis la vie qui reprend le dessus.
On apprend incidemment que la cousine a décidé de mettre un terme à ses jours. La nouvelle court d’un téléphone à l’autre. Que faire? « Ce qui fait de nous des humains, c’est de ne pas rester indifférent », entends-je ce matin lors du culte de la Toussaint sur France Culture.