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Minuit chrétien

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0E0DA18B-4173-41FA-83A4-057512F31BEA.pngQue reste-i-il des traditions chrétiennes dans notre monde? Chaque année, la même question et la même réponse: Noël (et, mais de moins en moins, le calendrier des vacances)

Noël. Non pas les lumières qui brillent partout et égaillent, dans cet hémisphère nord, la longue nuit, ni même les étoiles qui scintillent au-dessus des cimes enneigées (et qu’un précieux télescope veut observer de plus près), pas les cadeaux non plus, qui, dit-on, remonte aux étrennes romaines, connus dans toutes les traditions, de la Saint-Nicolas au jour des Rois, pour entretenir ou réparer les bonnes relations, taquiner la soif des enfants et leur ravissement. Ni Chalande, le Père Noël d’ici. Non, ce qui reste de Noël, c’est la crèche que François - Saint François d’Assise - dit la tradition, a créée un beau jour au temps où les chevaliers rêvaient de croisades.

Cette tradition se perd aussi chez nous. Il n’y a plus beaucoup de vitrines qui exposent la nativité de Jésus, l’incarnation de Dieu, comme dit le catéchisme de l’église catholique. Sa lecture nous confronte avec des vérités que nous avons bien de la  peine à croire et à transmettre, sauf exceptions. 

Pour fêter cet heureux événement, l’Eglise se met en ordre de marche. Dans chaque paroisse, on prépare la fête. Dans notre Unité pastorale, les horaires des célébrations sont affichés et publiés sur le site internet officiel UPCA.CH. Dans chacune de nos cinq paroisses - Carouge, Acacacias et les trois paroisses de Veyrier, Troinex et Compesières qui formaient l’UP Salève - une poignée de bénévoles ont bâti une crèche, nettoyé l’église, planifié l’agenda des prêtres, fixé le déroulement de la cérémonie, organisé le vin chaud qui traditionnellement réunit les fidèles après l’office de la nuit.

On s’est adapté au mieux aux usages du monde. A Compesières, le minuit chrétien a été avancé à 22h30 depuis plusieurs lustres (combien au fait?). Et le fameux cantique, écrit au milieu du XIXe siècle et titre phare de Tino Rossi et de quelques autres voix d’autrefois, n’est plus chanté depuis belle lurette (notamment parce qu’un couplet évoque le courroux de Dieu). La messe des familles (cette année à Troinex) s’est imposée à 17h, vidant un peu plus la cérémonie de la nuit. Les trois messes basses n’existent que dans l’imagination de leur auteur, Alphonse Daudet. Et la Pastorale des santons de Provence n’est plus jouée à la Noël sur les tréteaux de l’enseignement public genevois, devenu strictement laïque (un vieux professeur m’a rappelé cette semaine en avoir monté une version à Compesières, dans La Chapelle du Kulturkampf qui tint lieu de salle communal avant que, démolie, le maire d’alors l’a reconstruite, au même emplacement, plus belle qu’avant).  

Que reste-t-il de Noël? La farandole commerciale, sans les santons? Tout occupé désormais à faire tourner la paroisse, je suis convaincu que notre église d’ici retrouverait peut-être quelque intérêt non pas à rétablir les vieux usages - Dieu m’en garde - mais à s’en inspirer. Car ces traditions ont été celles de nos parents et elles leur ont sans doute facilité (mais peut-être aussi brouillé) l’accès à ce mystère: Dieu se fait homme pour nous sauver. Joyeux Noël!

Au plaisir de vous retrouver ce 24 à 22h30 à Compesières.

PS: Ce n’est pas un cadeau, mais un service: voici le PV de notre dernière assemblée générale du 29 novembre, que vous pouvez retrouver comme tous les documents de notre paroisse ici

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