Je suis né aux Grangettes, a-t-il dit pour se présenter. Avant d'arriver dans le merveilleux cadre campagnard, Jean-Marc Lacreuze a passé par Notre-Dame-de-Genève, Saint-Joseph, Saint-François et enfin Le Lignon où il est resté 15 ans. Désormais à la retraite, il réduit son temps de travail de 50%. Et précise dans un clin d'oeil: "un prêtre à temps plein est occupé 180% d'une semaine de 40 herues. Maintenant je suis occupé à 90%." 

La messe chantée s'est close avec un apéritif improvisé et apprécié sous un joli soleil de septembre. Une paroissienne disponible a proposé de redescendre à Carouge l'abbé Lacreuze qui était monté à Compesières avec le bus 46 de 9h27. On se réjouit de le revoir. 

* Encore que si l'on comptait les participants à tous les offices de ce week-end, on parviendrait dénombrer plus de mille catholiques pratiquants. 

Une bonne cinquante de fidèles - un peu moins que les 25'000 fans de la Marche des fiertés la veille à Genève* - ont assisté à la première messe à Compesières de Jean-Marc Lacreuze, nommé prêtre auxiliaire à 50% de l'Unité pastorale Carouge Salève Acacias depuis le 1er septembre. 

Ce samedi 2 mars, à 18 h, à Troinex, les abbés Jean-Marc Lacreuze et Xavier Lingg concélèbreront une cérémonie de guérison et de consolation. 

La tradition chrétienne évangélique a conservé le don de guérison parfois de manière spectaculaire. L'Eglise catholique l'a fortement codifié et contrôlé, histoire sans doute d'écarter les faux prophètes, les charlatans, les diseurs de bonne aventure et autres astrologues, sorciers ou thaumaturges.  

Mais qu'est-ce que le sacrement de l'onction des malades? Jean-Marc Lacreuze nous en dit plus dans un feuillet explicatif:

Le bulletin Infos paroissiales de mars vient de paraître

L'Église nous invite, explique Jean-Marc Lacreuze, à mieux comprendre le sens de ce sacrement : il n'est pas "le sacrement de l'extrême moment de la vie", mais comme une présence et une action privilégiée de Dieu "dans le cœur de ceux et celles dont la santé est sérieusement altérée", un geste fraternel d'une communauté, solidaire de ceux qui peinent.

Il s’agit...

d'une rencontre profonde entre Dieu et l'homme.Elle s’adresse :
·   à toute personne entrant dans un état physique comportant un affaiblissement notoire de ses forces; c'est le cas de la vieillesse; 
·   à tout malade souffrant d'une maladie sérieuse qui modifie sa situation et son moral, sans pour autant qu'il y ait un grave péril immédiat; 
·  à toute personne qu'une maladie ou la perspective d'une grave intervention chirurgicale déprime corporellement et spirituellement.
 
...d'une parole : 
·  « Par cette sainte onction, le Seigneur est avec vous. Son Esprit vous habite et vous réconforte. Il vous libère du péché et vous aide à vivre ».
Ce sacrement, comme tous les autres, est une source d'où coule la vie du Christ, et il est issu lui-même du côté transpercé du Seigneur (Jn 19, 34) : cette source est le symbole de l'Esprit Saint. 
Cette source irrigue et purifie l'homme pécheur. En lui donnant la vie du Christ, les sacrements le guérissent. Si le sacrement de pénitence réconcilie ceux qui ont gravement péché, chaque sacrement opère en l'homme une guérison : il rend sain ce qui est blessé, il purifie ce qui est trouble. 
En conformant une existence à celle du Christ, le sacrement agit comme moyen de salut. C'est ce qu'on appelle la vertu « médicinale » du sacrement. L’Antiquité chrétienne aimait d'ailleurs à comparer le Christ à un médecin.
 
...de gestes: 
·  L’imposition des mains, signe de réconfort et de tendresse, signe de puissance de Jésus sur le mal. 
·  L’onction d'huile sur le front et sur les mains, signe de l'action de l'Esprit Saint pour le bien de la personne tout entière. 
- L'Onction des malades peut être reçue individuellement et en communauté. 

Vous connaissez des personnes intéressées: Invitez-les !

A noter encore

Tiré des communiqués du diocèse: Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, a nommé Mme Noemi Honegger-Willauer représentante de l’évêque pour la santé. Elle est entrée en fonction le 1^er février 2024.

Journée mondiale des malades

Chaque 11 février, lors de la fête de Notre-Dame de Lourdes, l’Église célèbre la Journée mondiale des malades. En 1992, saint Jean-Paul II a institué cette journée spéciale pour les personnes dont la vie est bouleversée par la maladie et la souffrance.

Pour cette 32e édition, le Pape a choisi d’évoquer l’importance des relations humaines dans le soin médical. S’appuyant sur le premier livre de la Bible, celui de la Genèse, le Saint-Père explique que «dès le début, Dieu, qui est amour, a créé l'être humain pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations». Ainsi, la vie humaine à l’image de la Trinité «est appelée à se réaliser pleinement dans le dynamisme des relations, de l'amitié et de l'amour réciproque». Lire aussi ici. 

Depuis Vatican II, l’extrême onction a été revalorisée en tant que sacrement des malades. Et pourquoi pas le sacrement de la guérison comme on l’entend parfois dans certaines confessions réformées? Sans doute pour ne pas donner d’espoir magique. Les miracles sont rares. Et la médecine moderne en fait plus que le bon dieu. 

Sacrement de la tendresse de Dieu*. J’ai trouvé cette belle image sous la plume de Vincent Guibert. Il en a fait le titre d’un petit livre qui donne de ce sacrement un sens bien plus sympa et compréhensible par toutes et tous. 

Quant aux bénétiers, ils sont vides depuis deux ans, pandémie oblige. Le resteront-ils? A Compesières, deviendront-ils obsolètes comme naguère les confessionnaux? C’est dans La Vie que je les ai retrouvés. « Dans les paroisses, les masques tombent et les bénitiers se remplissent », titre l’hebdomadaire ce 17 mars.

Le sacrement de la tendresse de Dieu sera donc offert ce vendredi à Troinex à 15h, dimanche à Veyrier à 10h et le 27 mars aux Acacias à 9h. Et Compesières, ai-je demandé à l’abbé Jean-Marc Lacreuze? Ce sera pour l’année prochaine ou à la demande et à domicile. N’hésitez donc pas, lecteur de ce billet, à demander pour vous ou pour un proche ce sacrement de la tendresse. 

Un mot encore. dimanche 13 mars, l’abbé Lacreuze a expliqué qu’à l’entrée dans les trois églises cités, on demandera aux personnes de donner leur prénom qui sera inscrit sur un billet piqué sur leur veste. Ainsi le célébrant pourra interpeller le fidèle par son nom de baptisé, cérémonie où l’on retrouve l’huile et l’eau bénite. 

Pour en savoir plus sur l’eau dans la liturgie, consultez le site liturgiecatholique.fr. Ce site est une mine d’information: consultez via ce lien ce qu’il dit sur les prières pour les mourants. 

* Le sacrement de la tendresse est auss le titre d’un film consacré à Jean Vanier diffusé par Jupiter-films.com . Longtemps considéré comme exemplaire, cet homme a été récemment rattrapé par des comportements condamnables. 

De l’extrême onction au sacrement de la tendresse... Les mots ont leur sens et leur poids. Longtemps l’Eglise catholique a réservé le sacrement de la tendresse de Dieu aux mourants, d’où la désignation sacrement des malades ou sacrement des mourants. Sans doute une réminiscence de ces prêtres égyptiens qui recevaient le dernier souffle des vivants sur l’ânkh, la crois ansée, le symbole de la vie éternelle, de l’immortalité dans l’autre monde.

Les symboles ont la vie dure. Les gestes, magiques ou identitaires, aussi. Tremper les doigts dans un bénitier et se signer, par exemple.