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  • Le synode 2023. (Re)bâtir l’église

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    Pour celles et ceux que cela intéresse, je vous propose quelques liens qui vous permettront d’en savoir plus et de suivre ce chemin de dialogue. Commençons par le petit guide du synode disponible sur le site www.eglisecatholique-ge.ch  En voici qulques autres (nulle doute ue vpus trouverz d’autres sites en butinant sur la toile): Cath.ch, Cath-ge.ch,  cath-fr.chsynod.vaDocument préparatoire, Itinéraire synodalUn Synode qui commence en paroisse, le site La Croix-Croire

    Ce chemin permettra-t-il à l’église de retrouver le nord, demande-t-on ici et là, en particulier les sceptiques - nous tous - qui en ont déjà vu d’autres ou qui estiment que ce n’est pas la bonne démarche? Que leur répondre sinon qu’ils se taisent, affûtent leur ouïe et mettent leurs pas dans ceux de cet humble Dieu fait homme. 

    « Ce que Dieu ne sait pas faire, étant amour, c’est dominer. »  Cette citation ouvre la préface que Jean-Blaise Fellay consacre au livre « Sentiers vers Dieu », qui regroupe des chroniques que Dominique Haeni a écrites pour le magazine  «Itinéraires». L’ancien chancelier de la République et Canton de Genève est devenu sur le tard marionnettiste et théologien. Il habite notre unité pastorale. La lecture de cette préface mérite d’être méditée. Le livre aussi. Au fait c’est à la Kermesse protestante de Compesières du dimanche du Christ Roi que je l’ai acquis.

    Préface

    Dans ces temps de déconstruction, Dominique Haenni reste serein. Pour lui, cela va dans la bonne direction. Les uns parlent d’effondrement de l'Église, de disparition de la foi. Lui il voit simplification, désarmement, renoncement au pouvoir.

    Serein mais aussi concis. Admirable concision. Parler de Dieu exige la sobriété, précisément parce que l’on ne domine pas Dieu, nous devons lui laisser toute la place. Les dogmaticiens qui encombrent les bibliothèques de volume nous éloignent de lui, et se donnent trop d’importance. En matière religieuse, nous faisons trop, nous parlons trop. Nous devrions davantage nous taire et méditer. Revenir au centre et nous unifiée.

    Je reviens à Dominique. Qui a rédigé ses pages : l’homme politique ? le musicien ? le théologien ? le père de famille ? Toutes ces facettes y ont contribué sans doute. Mais je pense que le plus fondamental, pour lui, c’est la fragilité de l’être humain. Chez Dominique, la vive conscience de nos limites va de pair avec la perception de l’incommensurable grandeur divine. Le surprenant, c’est que la distance qui en découle ne fait pas naître chez lui un sentiment d’écrasement. Au contraire, il en tire une joyeuse confiance.

    C’est qu’il est chétien. 

    Être chrétien, c’est croire en Jésus-Christ. C’est-à-dire en un homme dans lequel Dieu s’est révéler. Et voici que le cauchemar des philosophes s’évanouit. Si Dieu s’est fait homme, nos problèmes sont devenus ses problèmes. C’est bien notre chance, le drame de l’homme est devenu celui de Dieu. Et c’est bien lui qui est le plus à même de le résoudre. Les philosophes, aussi intelligents soient-il, s’y sont toujours cassé les dents.

    Cela me renvoie à une autre activité de Dominique, sa relation aux petits enfants. Il a consacré beaucoup de temps à la confection d’un théâtre guignol et à la réalisation des personnages. Il a dompté le langage et la gestuelle des marionnettes pour parler aux enfants. De fait, il a été à catéchète sa vie durant. C’est l’activité la plus difficile : comment dire Dieu quand les mots sont incapables de le faire? Tous les professeurs de théologie devraient passer par l’école catéchétique. Jésus a demandé À ses disciples de se mettre à l’écoute des petits, ils ont tant de choses à nous dire. Écouter, écouter les histoires, c’est la meilleure façon de découvrir Dieu. C’est ce que font les petites chroniques de ce livre.

    Jean-Blaise Fellay s.j.

    D03470DF-F720-4C39-914F-F7FF4A303EE9.jpegLe pape François invite tous les catholiques à participer au synode 2023 (accès au document préparatoire). C’est un long chemin de réflexion et d’introspection. Ce n’est pas le premier synode et sans doute pas le dernier que l’Eglise convoque. Quel est le but? Retrouver la simplicité. Débroussailler les lignes de codes, les règles multiples que l’église, comme toute communauté humaine, a ajoutées au fil des siècles et ajoute toujours, dans un souci de bien faire en toutes circonstances, aux Dix Commandements, que Jésus a résumé en un seul: Aimez-vous les uns les autres.  

    Le synode est donc un exercice d’élagage *. Pour entendre la voix de Dieu aujourd’hui. Dans le brouhaha des médias, des réseaux, des ifo, ifopas, des yaka et des fokon, y a du boulot!

  • Bonne et heureuse année 2023!

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    Le 31 décembre, c'est la Saint-Sylvestre. Notre église de Compesières, dédiée à ce saint, pape au temps de l'empereur Constantin, n'a jamais à ma connaissance fêté la Saint-Sylvestre en tant que tel. Sauf une fois, le 31 décembre 2007, quand des paroissiens d'ici, ayant accueillis quelques-uns des 40'000 pèlerins de Taizé venus à Genève, dansèrent et s'embrassèrent dans l'église en cette dernière nuit de l'année. (voir vidéo)

    Que reste-t-il, 15 ans plus tard, de cette manifestation, sinon le souvenir d'une fête qui plus que d'autres est restés dans nos mémoires. Nous avions accueillis des jeunes venus de Chine, d'Italie, de Hongrie, de Pologne d'Ukraine (photo). Que sont-ils devenus? 

    ***

    Il est vrai que le prénom de Sylvestre n'est guère usité de nos jours. Et puis la fête qui tombe le dernier jour de l'année n'avait rien de religieux. 

    Petit rappel ce sont les mages et les savants commandités par Jules César qui fixèrent le calendrier sur le route du soleil et déplacèrent le 1er de l'an de mars au mois de janvier, indique Wikipedia qui consacre au calendrier julien une passionnante notice. On était en 46 avant notre ère, 40 ans avant la naissance du Christ. Les fêtes du solstice d'hiver était de joyeuses bacchanales. 

    Pour notre paroisse, cette année fut celle du 100e anniversaire de l'orgue. Votre Conseil de paroisse s'est beaucoup mobilisé pour cette manifestation. Chacun mérite de vifs remerciements. Ainsi que tous les bénévoles, qui nettoient, qui accueillent, qui lisent, qui chantent, qui fleurissent, qui organisent, qui comptent, qui rendent visite, qui informent. A tous, merci. Et bonne et heureuse année 2023!

    L'année 2022 fut aussi celle de notre participation au Synode 2023-24, une vaste consultation des catholiques du monde entier que le pape François a lancée en octobre 2021 et reliée par notre diocèse. Son but: rien moins qu'instituer (ou réinstituter) dans l'Eglise catholique et à tous ses étages des assemblées de dialogue, de débat, de questionnements, de discernement, bref des lieux, où tout un chacun, quel qu'il soit, peut en toute confiance, mettre en commun ses projets, ses envies pour que se réalise l'heureuse nouvelle de Dieu.

    Le synode devrait être permanent. Il ne l'a pas été car nous ne lui consacrons que trop peu de temps. Et peut-être aussi que l'institution a déjà repris le contrôle d'un mouvement dont elle ne voit pas la fin, sinon potentiellement sa fin à elle. La peur de l'éclatement de l'Eglise explique sans doute autant les freins mis à ce vaste remue-méninges. 

    Pour accompagner le synode, notre diocèse a publié le premier numéro d'une lettre d'information Synodalia 1

     

     

  • On tire les rois à Compesières

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    Lors de ce premier apéro de la nouvelle année - qu'on vous souhaite bonne (ce souhait est comme une bénédiction, on ne le dit jamais assez. Au fait savez-pour que bénir, c’est tout simplement dire du bien de quelqu’un ou à quelqu'un, ce qui n’est pas banal par les temps présents)... Pendant ce premier apéro de 2022 donc, nous garderons nos distances - covid oblige - et resterons masqués autant que possible, mais nous préparerons notre rapprochement.

    Sans trop interrompre les conversations, nous reparlerons du Synode 2023 que le pape François a lancé cet automne. Pour vous convaincre de l'importance de ce projet, je vous invite à lire les trois billets que Michel Salamonard a publiés tout récemment dans son blog  Escapades sociales et spirituelles, Regard d'un prêtre catholique et guide de montagne retraité:
     

    1) Synode catholique 2021-2023. La Communion est le but et le chemin

    2) Synode catholique 2021-2023. Les évêques, personnages clés de communion

    3) Synode catholique 2021-2023. Comment participer

    Qui sont les rois mages? L'Internet fourmille de bonnes réponses comme ici (certes, il faut rester vigilant et ne point se laisser séduire par les beaux parleurs ou les sites qui en mettent plein la vue. L'image peut être trompeuse et la vidéo plus encore). Mais la simplicité aussi, gare aux raccourcis. (A ce propos, cette semaine, notre radio romande nous parlait du temps qu'il fait à la Jungfrau. La journaliste, croyant bien faire, a traduit le nom de ce sommet mythique des Alpes suisse: Jeune dame, a-t-elle dit. Ne sait-elle pas que Jungfrau signifie vierge. Le mot serait-il tabou ou devenu politiquement incorrecte sur les ondes?)

    Capture d’écran 2022-01-05 à 10.30.45.pngL'Eglise catholique a fêté l'Epiphanie dimanche dernier 2 janvier (les orthodoxe la fête le 19 janvier et les protestants ne la fête pas - c'est ce qu'on appelle l'unité dans la diversité). Peut-importe. Les rois mages sont en nous avec leur désir ardent de connaître la paix du coeur et la clé du mystère.

    Voici deux manières de les expliquer, celle d'un vieux jésuites d'ici, Pierre Emonet, qui pourrait bien cette année venir dire quelques messes à Compesières et celle plus branchée, et plus controversée aussi, d'un prêtre Père Matthieu, qui relève le défi d'une présence de la Bonne Nouvelle sur TikTok. 

    Bonne journée et à dimanche! (JFM)

     

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    Debunkage des Rois mages

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    @perematthieu

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    Mais d'où viennent-ils? Quels mains les ont façonnés? Sont-ils sortis d'un moule artisanal ou  industriel? Le mystère règne sur les trois rois mages de Compesières*. Et pourquoi sont-ils trois? Oui, le mystère règne sur les mages de la crèche, dont seul l'Evangile de Matthieu rapporte le conte merveilleux, et qui font le beurre des pâtissiers et la fête en ce 6 janvier. Le gâteau remonterait  aux Saturnales romaines. Devenir roi, avoir le pouvoir, l'argent, n'est-ce pas le rêve, la tentation de chacun un jour ou l'autre, même et peut-être surtout ceux qui se retirent au désert? 

    On tirera donc les rois dimanche 9 janvier après la messe de 10 heures à Compesières. On se moquera donc des prétentieux qui croient tout savoir. tout pouvoir ou tout acheter. Point besoin d'assister au culte pour nous rejoindre à la salle Saint-Sylvestre. Et si la culpabilité vous ronge de jouer les pique-assiette, une corbeille vous permettra de participer à cette heure de l'apéro.