En moins de 50 ans, les chrétiens sont devenus très minoritaires. Et la première messe, depuis 1535, qui sera dite par un prêtre à Saint-Pierre de Genève le 5 mars prochain, fera moins de clics que les influenceurs sur Facebook ou sur Tik Tok.

Qu'est-ce donc qu'être chrétien? La question taraude les humains, certains plus que d'autres. Et les réponses sont sans doute multiples. Le Christ, il faut le dire, a placé la barre très haute. Au jeune homme riche, qui l'interpelle, il lui répond de vendre tous ses biens, de les donner aux pauvres et de le suivre. Comme bon nombre de chrétiens - et le rédacteur de ce blog ne fait pas exception - le jeune homme est reparti tout penaud.

Le Pape François a relancé la question cet automne au niveau de l'Eglise et ouvert le synode qui doit déboucher en automne 2023 sur une nouvelle façon de faire église. Un nouveau concile peut-être? Plusieurs billets consacrés au synode ont déjà été publiés sur CompesièresInfo. On consultera aussi le site de notre Unité pastorale et et le site synode.va.

Chacun peut répondre aux questionnaires de François, mais l'idéal est de répondre en groupe, c'est le principe de la démarche synodale. A Compesières, Isabelle Hirt, notre agence pastorale, organise une réunion ce mardi 1er février à 15h à la salle Saint-Sylvestre. 

Voilà le message qu'elle a demandé de lire ce dimanche à la fin de la messe de 10h. 

"Comme vous le savez déjà, nous sommes en période synodale.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Le synode c’est marcher ensemble, prier ensemble. L’Eglise nous demande notre avis, nous écoute, nous permet de nous exprimer afin de comprendre quelles sont nos attentes, nos envies, nos questions. 
C’es pourquoi, nous vous proposons de nous retrouver ce

mardi 1er février à 15 h à la salle Saint-Sylvestre

autour d’un thé-biscuits afin de vous entendre. 
Nous sentons-nous assez écoutés dans notre église ?
Comment écouter ce que dit la société et la culture d’aujourd’hui à l’Eglise ?
Si vous avez envie d’échanger votre expérience, vos souhaits, nous vous invitons cordialement à cette réunion.
Si vous ne pouvez pas y participer, vous pouvez nous laissez vos coordonnées sur la feuille que nous vous distribuerons à la sortie. Vous pourrez la déposer dans la petite cobeille mise à disposition au fond de l’église et nous vous contacterons personnellement.
Profitons de l’occasion qui nous est donnée de nous exprimer, dite -le autour de vous. Invitez vos amis, vos voisins, des personnes croyantes ou non à nous rejoindre pour dire comment elles ressentent l’église.
En vous remerciant
 
Autre démarche importante :
L’équipe pastorale souhaite vous inviter à une rencontre pour échanger sur le thème de la « malvoyance et de la malentendance en paroisse »  
Peut-être connaissez-vous un proche qui ne voit pas bien ou qui n’entend pas bien ? 
Peut-être avez-vous des difficultés pour voir ou pour comprendre ? Peut-être avez-vous un avis ou de l’intérêt pour ce sujet ? 
Si la réponse est oui, alors cette rencontre est pour vous !
Nous vous attendrons pour une courte présentation et un échange sur ce thème le

vendredi 11 février à la salle paroissiale de l’église de Veyrier, de 14h30 à 16h30.

Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur les flyers au fond de l’église. (montrer le flyers)
A bientôt !" Isabelle Hirt
 

Un être humain sur six est catholique dans le monde (1,34 milliard fin 2019, 15,41 millions de plus que l'année précédente). Dans notre petite paroisse de Compesières, 1200 personnes sont baptisées selon le fichier catholique de l’Eglise de Genève; 18’000 dans notre Unité pastorale qui regroupe Carouge, Acacias, Troinex, Veyrier et Compesières; 180’000 à Genève. Les statistiques sont ce qu’elles sont. La réalité est autre. Compesières compte moins de 50 pratiquants réguliers, soit 4%.

Combien parmi ce milliard de catholiques croient que Jésus est le fils de Dieu, qu’il est ressuscité d'entre les morts et qu’il travaille via l’esprit saint à notre salut, c'est à dire qu'il fait de nous des doux, des justes, des pacifiques, des consolateurs, des solidaires? Combien? Dieu seul le sait. Sur terre, la foi va et vient. Ces derniers temps, ici, elle s’en est allée au point que les humains qui en croient à rien sont désormais majoritaires. 

Notre Eglise tourne comme une horloge. Automatiquement. Ses rouages sont nombreux. Pour s’en convaincre, il suffit de taper Genève dans l’annuaire du diocèse de Lausanne Genève et Fribourg. Résultat: 111 adresses diverses, pas toutes catholiques (une partie concerne la Genève internationale). Notre évêque Charles Morerod donne le tic et le tac à cette mécanique. 

Notre paroisse, comme toutes les paroisses de notre diocèse, aurait dû lire ce dimanche 12 mars la lettre pastorale que notre évêque nous adresse une fois l’an, au milieu du Carême. Le message nous est parvenu par courriel jeudi 9 mars. A temps donc, mais il nous a malheureusement échappé. Chacun peut le lire en cliquant sur ce lien. 

Le tic et le tac de l’horloge diocésaine renvoie aux structures de notre Eglise, structures que le synode 2023, le grand débat d’orientation lancé par François en octobre 2021, pourraient modifier un peu. « Il y a des raisons d’espérer » expliquera ce soir à 20 h, au temple de Plan-les-Ouates, la théologienne catholique française Anne Soupa. 

Ces structures sont au coeur du sermon de notre évêque de ce 12 mars. Il se garde bien d’évoquer les vrais problèmes auxquels les catholiques et lui-même doivent faire face: le vieillissement du clergé, l’effondrement du nombre des fidèles, les tiraillements sur les réformes à mener, la place des femmes, les emprises diverses qu’exercent les structures et le clergé sur les gens. Pas un mot sur le synode allemand ni sur les « provoc » d’Anne Soupa. 

Certes, et c’est le fond de la lettre pastorale 2023, les structures ne sont rien sans nous. Or, demande notre évêque, « savons-nous le don de Dieu ? Est-ce que j’attends quelque chose de Dieu, détaille-t-il? Est-ce qu’un don de Dieu a changé quelque chose dans ma vie ? Si je vais à l’église, qu’est-ce que j’espère y recevoir ? »

« En fait, écrit Charles Morerod, si nous ne répondons pas à ces questions, nous risquons fort de passer à côté de la vie chrétienne, ou de nous y intéresser pour des raisons qui ne sont pas centrales. Et de nombreuses personnes qui ne pouvaient répondre positivement à ces questions (même implicites) ont tout simplement cessé de venir à l’église. »

A méditer. 

Pour relire les lettres pastorales des années passées cliquer sur les mots soulignés. 

Pas grand chose, sauf qu’on en trouve parfois sous forme de fève dans les couronnes des rois (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Au détour d’une recherche sur Internet, j’apprends qu’ils sont apparus à Noël dans l’histoire de l’univers si l’on fixe le big bang au 1er janvier… Et qu’ils disparaissent quatre jours plus tard.  Selon cette échelle, notre espèce sapiens sapiens apparaît sur terre le 31 décembre, deux minutes avant minuit. A 23heures, 59 minutes et 20 secondes, nos ancêtres ornaient la grotte de Lascaux. Quant à Dieu, il naît homme 5 secondes avant minuit.

Pour les passionnés, je suggère la lecture de ce billet de blog rédigé en 2017 par Pierre Barthélémy L’histoire de l’univers condensé en un an. Pour ceux parmi vous qui préfère avoir une vue spatiale, l’université de Lausanne propose en vidéo une histoire de l’univers en cent mètres. 

Dans la fraction de seconde qui compte pour nous, je vous signale que ce mercredi se réunira le Conseil de paroisse complété le 29 novembre dernier par l0’élection de cinq nouveaux membres. La séance est publique et l’ordre du jour est en ligne ici. 

Toujours pour les passionnés de dinosaures - pas les chrétiens, les vrais - une exposition donne à voir, à Palexpo, une cinquantaine de ces créatures qui ont peuplé la terre, entre 220 et 66 millions d’années avant notre ère, au moment où une collision avec un astéroïdes auraient précipité la fin des géants et ouvert une nouvelle ère géologiques. L’exposition est intéressante quoique les bestioles ne sont pas toutes représentées dans leur réelles grandeurs et que l’on ne mesure pas du tout le temps qui passe entre les premiers et les derniers animaux. (JFM)

* Sur le Synode voir aussi ici et là. 

C’est, ce dimanche, le baptême du Christ. L’affirmation qu’un homme, né ll y’a 2000 ans, est le fils de Dieu. Peu de témoins au bord du Jourdain. Cependant cette déclaration céleste et donc divine a scandalisé et bouleversé le monde durablement. Et ce n’est pas fini. 

Une belle cérémonie à Compesières et une assistance attentive, plus nombreuse que d’habitude. Votre président espère que c’est de bon augure pour cette année 2022. Après la messe, on a tiré les rois à la salle Sant-Sylvestre. L’occasion de rappeler que le temps présent est à la prise de parole des catholiques dans le cadre du Synode 2023*. 

Et les dinosaures dans tout ça?